Le mois de janvier se termine et vous avez sous les yeux les films que j’ai visionné ce mois-ci. J’ai pu voir de bons films, notamment avec des femmes fortes qui se battent pour leur droit. J’ai aussi pu assister à l’avant-première de Dragon 3.
J’ai pu voir dans l’ordre (l’article est proposé du plus récent au plus ancien): Une Femme d’Exception, Edmond, Les Invisibles, Colette, Glass, Dragon 3, The Hate U Give.
J’ai écrit cette article au fur et à mesure de mes visionnages, j’espère que ce principe vous à plus !
The Hate U Give:
La haine que l’on donne
Réalisé par George Tillman Jr, sorti le 23 février 2019
The Hate U Give Little Infants Fucks Everybody
La haine que vous transmettez à vos enfants détruit tout le monde.
J’avais pu voir la bande annonce et des extraits assez marquants pendant le « Showeb de Rentrée », en septembre 2018, et ce film faisait parti de mes grosses attentes de ce début d’année. Et ce pas juste car il y a des références à Harry Potter, mais par les messages que le film porte.
Starr est une jeune afro américaine, lors d’un trajet en voiture de nuit qui tourne mal, elle va voir son ami d’enfance Khalil, aussi afro-américain, se faire tuer par un policier. Cet acte va vite être considéré comme une bavure policière sans procès. Starr va se retrouver malgré elle, la voix de son quartier et des afro-américains. J’ai donc encore pu apprécier ce mois-ci le portrait d’une femme forte qui décide de se battre pour la justice des siens.
En plus de bavure policière, le film montre les problèmes de drogues, en lien aussi avec les gangs, et le racisme ordinaire. Pourtant le premier thème ne va pas être abordé de manière classique. Sans pour autant enjoliver le trafic de drogue, le film pointe du doigt les rouages du système américain qui mènent des jeunes à dealer pour s’en sortir. Starr va aussi se battre pour que ne règne plus « la loi du silence » dans son quartier contrôlé par le gang des LordKing.
Le racisme ordinaire se retrouve dans beaucoup de scènes. En effet, ces parents ont décidés de ne plus mettre Starr et ses frères dans leur lycée de quartier, mais dans un établissement élitiste rempli d’adolescents riches et blancs. Nous découvrons rapidement qu’elle a un petit ami blanc, ce qui va lui attirer des regards malveillants dans son lycée. De plus, elle ne se sent pas à sa place dans un lycée où l’appropriation culturelle est flagrante. Par exemple, tous les élèves sont heureux d’aller à la marche en l’honneur de la victime, seulement pour sécher les cours.
Je suis vraiment contente de voir à l’écran de jeunes actrices afro-américaines qui permettent de diversifier le paysage hollywoodien dans des films de qualités. J’espère que ces actrices et ces films feront bouger les consciences en matière d’égalité ethnique et de féminisme.
Crédit photo: Allociné
Dragon 3: le monde caché
Réalisé par Dean Deblois, en salle le 6 février 2019
C’est avec un bon film que Dreamworks clôt la trilogie « How to train a Dragon ». J’avais déjà beaucoup apprécié les deux premiers et j’avais hâte de voir celui-ci. J’ai donc été à l’avant première du dimanche 27 janvier proposé par le Gaumont Alésia, à Paris.
Malgré un scénario assez classique, le film tient ses promesses et risque de vous émouvoir. Les créateurs ont vraiment fait évoluer physiquement les personnages tout au long de la saga, et arrivent toujours à nous faire rire. Comme c’est aussi un film destiné aux enfants, ils jouent beaucoup sur l’humour de situation plus que sur le langage. Par exemple, une scène où Krokmou se comporte comme un chien en jouant avec la jambe en bois de Harold.
De nouveaux personnages ont été introduit par la série (disponible sur Netflix), et le film nous en présente encore, comme une Fury éclair et un nouveau méchant.
Je mentionnais en scénario assez classique, notamment par rapport aux méchants. Ils veulent exterminer les dragons une bonne fois pour toute et obligent les habitants de l’île Berk à trouver un nouveau refuge. C’est en effet, encore une pensée assez manichéenne, avec d’un côté ceux qui veulent du mal aux dragons et de l’autre ceux qui essayent de les protéger. Une autre ligne scénaristique présente dans le film : Harold cherche désespérément à continuer le travail de son père en trouvant le monde caché des dragons.
Cela va donner lieux à des scènes dans les airs magnifiques avec des détails à faire pâlir plus d’un apprenti en effet-spéciaux. Rien que la beauté de ces scènes est une raison pour aller voir ce film. Vous passerez aussi un bon moment en famille ou entre amis, je vous le garantie.
Crédit photo et vidéo: Dreamworks, youtube
Glass
Réalisé par Night Shyamalan, sorti le 16 janvier 2019.
Ce film est la suite de Incassable (2000) et Split (2016), réalisé par le même cinéaste que ces deux derniers opus. Les trois personnages principaux, David Dunn (Bruce Willis), Kevin et ses personnalités ( James McAvoy) et Elijah Price (Samuel L. Jackson), se font enfermés dans un hôpital psychiatrique, car la scientifique Ellie Stample ( Sarah Paulson) les considère comme mythomane. Elle pense qu’ils ne peuvent avoir les extraordinaires habilités qu’ils prétendent. Malgré une idée intéressante, le film n’est pas à la hauteur des deux précédents.
J’ai vu seulement des extraits de Incassable, mais j’ai visionné Split au cinéma au moment de sa sortie. J’ai beaucoup apprécié ce dernier, par son ambiance lourde et angoissante et le sujet des multiples personnalités. Ainsi, ce troisième volet manque du rythme et de la folie de son prédécesseur, même les scènes d’actions ne m’ont pas emballée, ce qui est dommage pour un film avec Bruce Willis. En effet, c’est selon moi le personnage joué par James McAvoy qui porte le film et efface les deux autres protagonistes.
Un des point positif du film : il y a toujours autant de références aux comics books. Elles vont justifier les comportements des héros ou la tournure de certains événements. Il y a notamment une scène où Elijah Price dit qu’il ne peut pas y avoir de combat en apothéose, car ils sont seulement dans des « origines story » ( histoire qui nous explique comme le personnage principal est devenu un super-héros).
De plus, le jeu avec les couleurs phares des personnages est toujours présent. Le vert pour David Dune, le violet pour Elijah Price et le beige/ marron ( selon moi) pour Kévin et ses personnalités. Ces couleurs sont notamment présentent à travers les personnages secondaires, qui sont les amis ou membres de la famille des super-héros.
Je n’arrive pas à savoir si ce film était vraiment essentiel, mais il permet de clôturer ce que Night Shyamalan a commencé il y a dix ans, dans une ère cinématographique où les super-héros aux super-pouvoir sont omniprésents.
Crédits photos et vidéo : Allociné et youtube
Colette
Réalisé par Wash Westmoreland, sorti le 16 janvier 2019
1893. Malgré leurs quatorze ans d’écart, Gabrielle Sidonie Colette, jeune fille à l’esprit rebelle, épouse Willy, écrivain aussi égocentrique que séducteur. Grâce à ses relations, elle découvre le milieu artistique parisien qui stimule sa propre créativité. Sachant repérer les talents mieux que quiconque, Willy autorise Colette à écrire – à condition qu’il signe ses romans à sa place. Suite au triomphe de la série des Claudine, il ne tarde d’ailleurs pas à devenir célèbre. Pourtant, tandis que les infidélités de Willy pèsent sur le couple, Colette souffre de plus en plus de ne pas être reconnue pour son œuvre…
Ce film nous présente l’histoire de Colette, écrivaine, actrice, mime, danseuse et journaliste. Elle va devenir celle que nous connaissons en s’émancipant de son mari. Comme le résumé nous l’explique, elle va écrire le début de la série de roman Claudine qui rendra son mari célèbre. Mais Collette va vite se rendre compte que son mari est manipulateur, menteur et abusif. Elle va petit à petit se libérer de son emprise par sa sexualité et par son art. Elle se met en couple avec une femme, fait de la danse, du théâtre, et va pour finir le film continuer d’écrire les Claudine avec son patronyme et revendiquer la maternité des autres, (oui, je spoile mais cela me paraît ne pas être surprenant comme fin).
Malheureusement, les détails souvent négliger ne peuvent pas me permettre d’apprécier pleinement le fait de vouloir mettre en avant une grande femme de l’histoire. Cette avis n’engage que moi, mais je trouve cela dommage que soit les américains et les britanniques qui nous content l’histoire d’une française et non une réalisatrice ou un réalisateur français. Cela donnerait peut-être lieu à moins de maladresse ou de déconnexion. Par exemple, tout le monde parle anglais à Paris, mais ils écrivent en français, ce qui donne des scènes assez singulières, ou encore Willy lui offre une boule à neige avec une tour Eiffel alors qu’elle n’est pas encore construite.
Aussi la réalisation n’a rien d’exceptionnel, très descriptive, et qui peut vite ennuyer. La photographie, surtout au niveau de la lumière, ne pas emballée, car tout semble constamment sous exposé. Certaines scènes mériteraient un peu plus de luminosité pour montrer les petits moments de liberté de Colette avant qu’elle ne se défasse définitivement de son mari.
Malgré les défauts que je pointe un peu plus vivement cette fois-ci, je suis contente que des cinéastes se penchent sur les femmes qui ont fait l’histoire. J’espère en voir encore dans les années à venir pour découvrir ou re-découvrir celles qui ont fait avancer nos sociétés.
Crédit photographique: Mars Film
Les Invisibles
Réalisé par Louis-Julien Petit, sorti le 9 janvier
Quelques mois avant le début du tournage, nous avons lancé un important casting. Je souhaitais tourner avec des actrices non professionnelles pour les rôles de femmes SDF. Nous nous étions fixés d’en trouver une cinquantaine qui avaient connu la rue, des ex-SDF désormais « stabilisées » ou des femmes vivant en foyer d’accueil.
Voici les mots de Louis-Julien Petit que j’ai trouvé dans le dossier de presse concernant le film. Il décide de le réaliser après avoir reçu le livre « Sur la route des invisibles » écrit par Claire Lajeunie, suite au documentaire de la même réalisatrice, « Femmes invisibles, survivre dans la rue », sortie en août 2014.
Le film retrace donc l’histoire du centre d’accueil de jour « L’envol » qui est contraint de fermé faute de résultat. Ici résultat s’entend par trop d’argent investie par rapport au nombre de femmes réinsérées. Le film se place du côté des femmes SDF, mais aussi du côté des femmes qui tiennent ce centre d’accueil et qui sont décidées à se battre.
Les femmes s’occupant du centre sont obligées de rentrer en interaction avec des institutions extérieurs. Ces dernières ne portent pas toujours un regard bienveillant sur les situations des femmes accueillis dans à « L’envol ». Ce sont souvent des regards masculins qui ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre ce qui se joue. Il y a des scènes assez marquantes où les SDF et les femmes se font déloger à cinq heures du matin par les CRS.
Une autre scène marquante: quand elles dévoilent le métier qu’elles faisaient avant d’être à la rue. Beaucoup avait des métiers qui ne laissent pas penser qu’une personne peut se retrouver à la rue et sans ressources.
Malgré tous les problèmes que le film soulève, il est aussi pleins d’humours et d’espoirs. La plus part de ces femmes présentent à l’écran veulent s’en sortir et se donnent les moyens pour. Elles doivent bien sûr être aidées, elles n’ont pas toujours les codes pour se réinsérer dans la société. Les femmes qui les accueillent sont là pour leur donner ces codes et les aider à retrouver du travail.
Sans être moralisateur, ce film nous montre que l’entraide semble primordiale quelque soit la situation dans laquelle nous sommes. Le réalisateur et les actrices ne cherchent pas à faire un film tire-larme, mais nous livre une belle performance pour mettre en lumière les conditions des femmes SDF en France.
Crédit images: Allociné.
Edmond
Réalisé par Alexis Michalik, sorti le 9 janvier.
Avant d’apparaître sur nos écrans de cinéma, Edmond était une pièce de théâtre créée par Alexis Michalik. Elle se joue toujours au théâtre du palais royal et a reçu 5 Molières. Elle raconte l’histoire de l’écrivain Edmond Rostand, joué ici par Thomas Solivérès, qui doit inventer une comédie mais qui est en manque d’inspiration.
Voici un résumé plus fidèle trouvé sur le site Gaumontpresse:
Décembre 1897, Paris. Edmond Rostand n’a pas encore trente ans mais déjà deux enfants et beaucoup d’angoisses. Il n’a rien écrit depuis deux ans. En désespoir de cause, il propose au grand Constant Coquelin une pièce nouvelle, une comédie héroïque, en vers, pour les fêtes. Seul souci : elle n’est pas encore écrite. Faisant fi des caprices des actrices, des exigences de ses producteurs corses, de la jalousie de sa femme, des histoires de coeur de son meilleur ami et du manque d’enthousiasme de l’ensemble de son entourage, Edmond se met à écrire cette pièce à laquelle personne ne croit. Pour l’instant, il n’a que le titre : » Cyrano de Bergerac «
Le film reflète bien le Paris de la fin du XIXe siècle, dans les décors et l’habillement, et l’univers du théâtre. Cela jusque dans le jeu d’acteur qui s’inspire du théâtre, même dans les scènes de vie quotidienne.
En plus de l’intrigue qui tourne autour de l’écriture de la pièce et des triangles amoureux qui se font et se défont, une des problématique du film est le soutien moral dans le couple. En effet, nous apprenons qu’ Edmond ne trouvait plus l’inspiration, car il ne se sentait plus soutenu et admiré par Rosemonde, sa femme. Il rencontre Jeanne et développe des sentiments particuliers pour elle, car elle va devenir sa muse. Bien sûr Rosemonde va être jalouse de cette relation. Cela souligne donc l’importance de la communication et du soutien au sein d’un couple qui se doit d’aller dans les deux sens.
Le bémol que j’apporterai à ce bon film est: les scènes de « Baisers volés » et de sexe refusé en premier lieu, qui sont encore et toujours là pour faire rire. Je trouve cela dommage, car le film montre bien que l’humour peut se construire d’une autre manière, notamment avec le langage.
Pour finir, ce film est un biopic intéressant et bien mené, qui donne envie de se plonger ou de se replonger dans l’oeuvre d’Edmond Rostand et plus généralement dans le théâtre.
Une femme d’exception
Réalisé par Mimi Leder, sorti le 2 janvier
Ce film porté par Felicity Jones (Rogue One: A Star Wars Story) et Armie Hammer (Call Me By Your Name), retrace l’ascension de l’avocate de la cours suprême de États-Unis: Ruth Bader Ginsburg.
Ce fût une des première femme a intégré les cours de droits à l’académie de Harvard. Toujours vivante, cette femme c’est battue toute sa vie pour défendre le droit des femmes. Nous la voyons dans le film, d’abord enseigner à l’université puis prendre une affaire de discrimination envers un homme célibataire pour pointer du doigt toutes les lois sexistes présentent dans son pays. Le film ne s’étendra pas plus loin, mais permet de montrer comment son combat a commencé et cela dès les bancs de l’université.
Mon année cinématographique commence donc avec un film féministe, mettant en scène une grande femme du XXe siècle qui a beaucoup apporté au droit américain, notamment en ce battant contre les discriminations sexistes. Les deux acteurs principaux tiennent très bien leur rôle, en interprétant à l’écran un couple unis et tendre. Dans le film, Martin Ginsburg soutient sa femme jusqu’au bout et cela fait du bien de voir ce genre de personnage masculin à l’écran.
En plus de l’ascension de Ruth Ginsburg, le film met en lumière le difficulté d’élever ses enfants entre l’envie de les protéger et nos croyances, ici politique. Nous pouvons voir une relation très forte, entre dispute et grand soutien, entre Ruth et sa fille Jane.
En plus de tous ses éléments, qui je l’espère vous donneront envie de voir le film, la réalisation et la photographie représentent bien les propos de l’œuvre. Je pense, par exemple, à la scène d’introduction où nous voyons l’héroïne rentrant à la fac noyée dans un flot d’homme en costume.
Petit bonus, voici une interview de Félicity Jones et Armie Hammer réalisée par une de mes proches.
Crédits photographiques: Allociné.
Une réflexion sur « Mes films de janvier 2019 »