L’année 2020 n’est pas encore terminée, pourtant je pense ne pas être la seule à vouloir vite passer à autre chose. Comme vous avez pu le lire dans mes articles sur mon bilan de ma première année en tant que professeure des écoles, (partie 1 et partie 2 ici) l’année fût pleine de surprises. Je ne savais pas à ce moment-là, que cela allait continuer.
En effet, le 30 août je ne savais toujours pas dans quel établissement parisien je devrai me présenter pour la rentrée. ce n’est que le 31 août à 18h30 -enfin 20h, car j’ai craqué et je suis partie au cinéma- que j’ai eu la nouvelle. Enfin, seulement le lieu où je devais me rendre… J’ai appris mon niveau de classe – des CM2- en arrivant à 8h. Je récupérais la classe à 8h20…
Cela fait donc presque un mois que j’ai découvert ma classe et mes élèves. Ce n’est pas tous les jours simples, mais je commence à connaître les élèves et à savoir comment mener les apprentissages. Vous pouvez suivre mes tribulations sur les réseaux sociaux notamment mon instagram @cinemaetquotidien.
Je parle beaucoup de mon métier ces derniers temps sur ce blog, je n’oublie pas pour autant la partie cinéma. Seulement, j’ai eu mon le temps d’écrire dessus, et les salles ont été longtemps fermées. Bien sûr, il y a les différentes plateformes, mais j’avoue que je faisais aussi un peu un blocage. Je ne savais plus comment rendre mes pensées et mes avis intéressants, alors j’ai décidé de ne pas me forcer. Je regarde aussi beaucoup de séries, et je trouve cela plus complexe d’écrire dessus. Je vous rassure j’apprécie toujours autant mes visionnages, et je vais surement arrivé à réécrire sur le 7e art dans peu de temps.
Vous n’avez pas vu beaucoup de photographies et de portrait non plus cette année. Une nouvelle fois, le manque de temps, la conjoncture actuelle et une mésaventure informatique n’ont pas aidé. J’ai pu partir dans plusieurs coins de la France cet été, mais j’ai perdu la moitié de mes photographies dans une mauvaise manipulation… Vous pouvez quand même voir quelques clichés de mon séjour à Pornic sur mon compte instagram.
J’ai quand même réussi à mener à bien un projet cette année, en dehors de réussir mon année scolaire – deuxième master mention assez bien- et mon année de stage. Il reste dans le domaine de l’audiovisuel, tout en sortant de ma zone de confort.
J’ai mené à bien trois interviews, avec trois femmes différentes, sur le thème: femmes et culture. Qu’est-ce que cela signifie et implique d’être une femme dans le monde de la culture. Même si j’ai eu beaucoup d’aide technique et humaine, je suis fière d’avoir pu aller déjà au bout de ces trois vidéos et je pense déjà à la suite. En partant de cette idée générale, nous explorons plusieurs autres sujets de société, important aux yeux des femmes que j’ai interrogées.
Je pensais réaliser un article plus long sur ce sujet, mais cela viendra peut-être plus tard. Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse avec les liens de ces trois vidéos. Je ferai peut-être un autre bilan à la fin de l’année, comme pour les années précédentes. J’espère avoir le temps de vous offrir d’autres articles d’ici décembre. Je tiens à vous remercier, car à défaut de ne pas poster régulièrement, je vois que le blog vit quand même grâce à vos visites.
Si vous tombé sur cet article par hasard, je vous conseille d’aller d’abord lire la première partie. Dans celle-ci, je me présente et je vous raconte mon début d’année scolaire en tant que Professeure des écoles stagiaire, dans une école maternelle du 13e arrondissement de Paris. J’évoque aussi le quotidien entre la fac, le mémoire et la classe.
Dans cet article-ci, je parlerai des thèmes abordés dans la classe, du confinement et du retour à l’école. Je sais à présent que je suis titulaire de mon statut de professeure des écoles dans l’académie de Paris, mais je ne sais pas encore dans quelle école je vais être, et quel niveau je vais avoir.
Pour rentrer maintenant dans le vif du sujet. À chaque fois que je reprenais la classe, je faisais en sorte de présenter un thème différent aux élèves. Le plus souvent, c’était des thèmes qui se raccrochaient aux dossiers et au mémoire que je devais rendre à l’université. La liste va peut-être vous paraître courte, mais ces thèmes sont déclinés dans plusieurs activités. De plus, cela ne sert à rien de multiplier les thèmes, car les enfants de maternelle ont besoin de temps pour s’imprégner des idées, de les comprendre et les réutiliser. Je précise, je ne cite pas les thèmes que ma binôme a abordé. Je venais dans la classe toute les trois semaines/un mois, pour rester à peu près la même durée. Puis, beaucoup de choses ont changé à l’annonce du confinement.
La rentrée et les règles de vie.
Les animaux.
Les véhicules (préparation pour les sorties au théâtre.).
Les fruits et les légumes.(Recette, degustation, peinture Arcimboldo, création d’un recueil)
Pat et Mat en hiver(compilations de court-métrage vu au cinéma, bande annonce, autres épisodes).
Les sorcières: Hansel et Gretel(deux albums),Rafara-un conte populaire africain(album),Kirikou et la Sorcière(album et film).
Le continent africain: Rafara-un conte populaire africain(album), Kirikou et la Sorcière(album et film),Pili-Pili(spectacle).
Le corps humain.(motrocité, loto, pantin).
Let’s go to the zoo (chanson en anglais).
Les aimants.
Les loups: Loups tendres et loufoques(compilation de court-métrage vu au cinéma, bande-annonce, making-off), Le petit chaperon rouge (plusieurs albums), Une histoire de Loup (album),Le plus malin (album), Le garçon qui criait au loup (album), Pierre et le loup (album).
J’ai donc travaillé tous ces thèmes, surtout grâce à des albums, entre septembre 2019 et début mars 2020. Certaines séances dans les thèmes ont mieux fonctionné que d’autres. Pourtant, les moments moins réussis n’étaient pas des échecs n’ont plus, il y a toujours quelques élèves qui apprennent des choses, et cela me permet de mieux préparer ou présenter les prochaines activités. Dans l’article précédent, je disais que certaines activités étaient en « one-shoot ». Ce fut le cas, par exemple, pour la séance de loto du corps humain. Les élèves l’ont expérimenté mi-décembre. Cette activité aurait dû finalement être le résultat de plusieurs autres activités, comme la présentation plus détaillée des règles du jeu et une meilleure présentation des cartes.
Une phrase qu’on m’a surtout répétée à l’école, plus qu’à l’université est: « fais-toi plaisir dans ce que tu leurs enseignes ! ». Au début, c’est un peu compliqué à mettre en place. J’avais le nez collé aux attendus de fin de cycle du programme. Puis, j’ai appris à les décortiquer – ils correspondent quand même à la fin de la grande section – pour les adapter au niveau de mes élèves de petite et moyenne sections. Ci-dessous un exemple d’attendus de fin de cycle, concernant l’oral et l’écrit (mobiliser le langage dans toutes ses dimensions):
Effectivement, plus je m’appropriais le programme, plus je pouvais me faire plaisir dans les thèmes et activités abordées. Un conseil : essayer d’avoir dès le début de l’année les classeurs de compétences et/ou les livrets scolaires. Cela vous permettra d’avoir des compétences plus précises à travailler, et à économiser du temps au lieu de les extraire des programmes.
Passons maintenant au dernier gros tiers de l’année. Le jeudi 12 mars, le soir où le président a annoncé que les écoles fermaient leurs portes aux élèves, le vendredi 13 mars au soir, nous étions en conseil d’école à planifier la fin de l’année : les spectacles, les sorties, la fête de l’école, le périscolaire… J’ai donc été vraiment triste et déboussolé le lendemain. Comment expliquer à des enfants de 4 ans que nous ne savions pas quand nous allions les revoir – je dis nous, je tenais la classe avec ma binôme ce jour-là- et que ce n’était pas des vacances…Avec mes collègues, nous sommes sorties de l’école presque comme un vendredi soir normal. Nous nous donnions rendez-vous le lundi suivant, pour préparer la suite et ranger nos classes, pour une potentiel reprise rapide. Nous connaissons maintenant l’Histoire. Quand les règles ont continué à se durcir le week-end, nous avons décidé de rester chez nous.
Ainsi, comme nous devions de nouveau avoir la classe ensemble, le lundi 16 mars 2020, ma binôme et moi avons travaillé à distance par google document. Nous avons préparé toute une fiche avec plusieurs activités par matière. Puis, après plusieurs réunions en visio avec mes collègues, nous avons décidé d’envoyer des « défis » tous les jours. Les vacances de Pâques sont arrivées et j’ai pu préparer toute la période où je devais avoir la classe. J’envoyais les activités la veille pour le lendemain, pour laisser les parents s’organiser dans leur journée. Voici un exemple de défis que je pouvais envoyer. J’ai adapté la mise en page.
Mercredi 22 avril 2020
Défis du jour: Aujourd’hui, je vous propose deux défis. Les nombres: Comme pour les fleurs, je vous propose un diaporama des nombres de 1 à 10, avec les différentes représentations de chaque nombre. Ouvrez d’abord le diaporama puis lancez le fichier audio si vous en avez besoin. Pour les petites sections essayez d’apprendre à compter par coeur jusqu’à cinq, pour les moyennes sections jusqu’à 10. Si votre enfant essaye de compter plus loin, laissez-le faire et corrigez-le calmement au fur et à mesure si besoin. Un visionnage dirigé:https://youtu.be/DmuF0hz8cW4 regardez ensemble le dessin animée de Disney “Le prince et le pauvre” (26 min). Puis, visionnez-le de nouveau jusqu’à 8 min et 25 secondes (le moment où le Prince déguisé en paysan descend par la fenêtre du château) et posez les questions suivantes: Que c’est-il passé depuis le début de l’histoire ? Qui sont les personnages ? Pourquoi le prince a décidé d’échanger d’habit avec le paysan ?(Avant cette dernière question, vérifiez que votre enfant ait bien compris que les personnages ont seulement changé leurs vêtements, c’est le prince dans les habits du paysan et le paysan dans les habits du prince.) Hésitez pas me dire si le thème de la vidéo était difficile à comprendre, que je puisse ajuster pour les prochaines fois.
Comme à notre habitude, nous communiquions beaucoup et avions mutualiser les réponses des parents. Nous n’avions pas beaucoup de réponses, mais celles et ceux qui répondaient restaient assidu.e.s. Les semaines où je n’avais pas la classe, j’avais des cours par visio et je finissais mon mémoire. Le confinement n’a donc pas été des vacances pour les profs (tous niveaux confondus). Pourtant, je vais être très honnête, car j’en ai déjà parlé à mes proches. Je pense que j’aurais fini l’année beaucoup plus fatiguée, et peut-être moins entousiaste, si tout c’était passé comme prévu. En effet, à partir de mars, j’aurais dû enchaîner deux semaines de classe et deux semaines de facs jusqu’à mi-juin. C’est-à-dire que si j’avais été à la fac: la première semaine, j’aurais dû aller en cours, faire les devoirs, les dossiers, le mémoire. La deuxième semaine, pareil, avec la classe à préparer en plus. Puis, quand je retourne en classe : avoir la fatigue physique en plus de mentale, revoir au fur et à mesure le planning, changer des aspects, avec en plus tout ce que j’ai mentionné par rapport à la fac. Je pense que j’aurais beaucoup moins apprécié mes moments en classe…
Avant de reprendre mi-mai dans mon école, je suis allée « bénévolement » dans une école pour m’occuper d’élèves de petite section. J’utilise des guillemets, car j’ai eu la chance de garder mon plein salaire, dû à la continuité pédagogique. Pour cette journée où j’ai été, par choix, dans une autre école, je n’ai pas eu de compensation. Ces dernières commençaient à partir de quatre jours en classe, et malheureusement ce n’est pas comme si je m’étais proposé plusieurs fois…(sans rancune, j’ai pu correctement réalisé tout ce que j’ai cité en amont comme ça).
Le retour à l’école fut spécial, mais je me suis vite adapté. Comme vous l’avez peut-être su, tous les élèves ne sont pas revenus en même temps. Nous avons d’abord accueilli les élèves prioritaires – dû à la profession de leurs parents – puis ouvert petit à petit à d’autres. Ainsi, je n’ai pas repris mes élèves toute suite et je n’ai pas retrouvé ma salle de classe. Avec ma binôme, nous avons demandé d’enseigner aux petites sections, chose qui nous a été accordés. Nous étions normalement au premier étage, et nous avons récupéré la classe au rez-de-chaussée, avec un grand espace devant la classe où le coin peinture et dînette étaient installés. La difficulté de cette reprise était que je ne connaissais pas tous les élèves : comportements, niveaux, difficultés… et qu’iels n’étaient pas là tous les jours. J’en avais maximum dix par jours – distanciation sociale, tu connais – mais cela voulait dire que je faisais presque du cas par cas. Chose un peu compliqué quand on est en début de carrière. Dans les point positifs, le fait qu’iels soient peu, m’a permis de me poser dans les apprentissages et la gestion de classe. J’avais aussi une ASEM avec moi, qui connaissait très bien le métier et le local. Elle m’a donc beaucoup aidé, ce qui fait que je pouvais séparer des élèves en groupe, et travailler soit dans la salle de classe soit dans le couloir. Le fait d’avoir cet espace supplémentaire fut vraiment un luxe que nous n’avions pas avant.
Concernant les activités, nous avons proposé beaucoup d’Arts Plastiques, et nous avons enfin pris le temps de bien découper les activités – voir partie 1/2 -. J’ai eu la chance d’avoir une intervenante du musée Pompidou qui a travaillé avec nous pendant une matinée – voir l’image en tête d’article -. Je leur donnais des jeux de manipulation au levé de la sieste. Nous leur avons aussi fait beaucoup travaillé l’écriture du prénom, remettre des images dans l’ordre, reconnaître des quantités sur des cartes à points… Soit des journées bien remplies.
Tout n’était pas non plus tout rose. Avec les consignes sanitaires, je devais faire attention aux matériels qu’iels utilisaient. Iels avaient une table et du matériel attribués, je devais limiter les jeux sortis, iels ne pouvaient pas se mélanger avec d’autres classes dans la cours, aussi pendant les heures de périscolaires. Les agents de services et ASEM avaient donc double travail, car iels devaient en plus de leurs tâches habituelles, nettoyer le matériel, les vélos, les structures dans la cours. Ces dernières tâches devaient être effectuées entre chaque récrée.
Pour finir l’année, j’ai repris une classe entière le lundi 22 juin 2020. Je dis une classe, car ce n’était pas la classe que j’eu avec ma binôme de septembre à mars,. Une collègue enceinte n’était pas remplacée. Et oui, nouveau rebondissement pour cette année. J’ai décidé de le prendre positivement, comme une nouvelle épreuve, car au lieu d’avoir une petite et une moyenne section, j’ai eu une petite et une grande section – toutes les classes de l’école étaient en double niveau -. Je n’avais jamais enseigné à des grand.e.s. Encore une fois, mes collègues m’ont détendues en me faisant comprendre que je n’avais rien à leur prouver, que nous avions déjà beaucoup fait dans l’année -plus qu’elles espéraient de la part de stagiaires, je pense, sans mauvaise pensée non plus- qu’iels restaient deux semaines et que le plus important était que les élèves se retrouvent et se re-socialisent.
Je me suis quand même assurée que les élèves aient tous les jours plusieurs activités selon leurs niveaux. J’ai appris à travailler avec un nouveau niveau, ce qui ne sera que bénéfique pour la suite. Je me suis aussi fait plaisir ! En travaillant assez largement sur le thème de l’eau, j’ai lu un album d’Arc-en-ciel, les élèves ont pu jouer dans des bassines d’eau avec des objets qui permettaient d’observer le vide et le plein, et surtout, je leurs ai appris une chanson de Moana et iels ont pu voir le film en deux parties. L’album d’Arc-en-ciel m’a permis de travailler sur le partage égal avec les grandes sections. Dans l’album, Arc-en-ciel devait partager ces écailles avec d’autres poissons. Les élèves avaient donc vingt écailles -pions- à partager en cinq, quatre, trois puis deux poissons. Poissons coloriés et découpés en amont, et oui, j’arrivais enfin à lier toutes les activités, victoire !
La fin de l’année fut donc pleine de surprises, de moments de remises en question et de bons moments, nous avons quand même réalisé une petite fête de l’école juste pour les enfants. Avec ma binôme, nous avons reçu beaucoup de compliments de la part de l’équipe, ce qui m’a fait verser une petite larme le soir du dîner de fin d’année.
Merci d’avoir lu mon/mes articles jusqu’au bout ! Celui-ci fut encore long, je me rends compte. Mettre presque toute mon année par écrit me permet de prendre du recul et d’avoir un souvenir pour plus tard. De nouveau, n’hésitez pas si vous avez des commentaires ou des questions. Vous pouvez me contacter sur mon compte insta @cinemaetquotidien.
Pour celles et ceux qui découvrent mon blog pour la première fois : je suis Chloé, j’ai 25 ans et à l’heure où j’écris ces lignes, j’attends mon poste pour la rentrée de septembre 2020. Bien que j’ai eu une année scolaire assez fatigante, j’ai hâte de recommencer. En écrivant cet article, je compte revenir sur les moments forts de cette année 2019-2020, ce qui impose un retour en arrière d’un peu plus d’un an. Cet article sera en deux parties pour qu’il soit moins lourd à lire pour vous, il y a aussi peu d’illustrations, et cela va m’aider à organiser mes idées.
En avril 2019, je passais les écrits de Français et de Maths dans les hangars de Villepinte, proche de l’aéroport Charles de Gaulle. Je les ai réussi et j’ai passé les oraux de sport/éducation civique et de spécialité (histoire) en mai-juin 2019. Le 24 juin, les résultats finaux sont tombés, et j’avais le concours. J’étais d’autant plus fière, car après mon master à la fac, j’avais décidé de préparer ce concours chez moi, avec les cours du CNED. C’est vrai qu’un concours ce n’est déjà pas assez difficile à préparer, ainsi après une bonne scolarité, sans interruption, de la maternelle à ma dernière année de master, j’ai voulu me challenger.
J’ai eu mon secteur, mon niveau et ma binôme – je vais revenir dessus – un peu avant la fin du mois de juillet 2019, ce qui nous a laissé le mois d’août pour nous préparer. Nous allions avoir des petites et des moyennes sections dans le 13e arrondissement de Paris. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’au moment des inscriptions, nous devions choisir : la maternelle ou le primaire, et un secteur. J’avais choisi des maternelles, dans le secteur 14-13-5-6e arrondissements de Paris. Il fallait ensuite prioriser entre le niveau et le secteur, et j’ai choisi de prioriser le secteur, avec le 14e arrondissement en premier. En effet, je ne vis pas dans Paris intra-muros, et c’est pour moi l’arrondissement le plus proche.
Je reviens sur le terme de binôme. Cette année de stage se traduit par – très schématiquement – trois semaines à l’université pour valider le master 2 et trois années à l’école, avec sa classe. Ainsi, quand j’étais sur les bancs de la fac, ma binôme enseignait et inversement. Je ne lui ai jamais assez répété, mais j’ai eu beaucoup de chance de tomber sur elle. Dès que nous avons eu la nouvelle, elle m’a contacté et nous nous sommes tout de suite bien entendues. Tout au long de l’année, nous avons réussi à maintenir cette entente, pour s’encourager dans notre master et dans notre travail en classe. Je tenais à préciser notre relation, car j’ai su que cela n’avait pas été le cas pour beaucoup de nos camarades de fac et que cela rendait le travail en classe assez difficile, à cause souvent d’une communication presque inexistante. Le fait d’être arrivée dans une équipe pédagogique dynamique et bienveillante nous a aussi beaucoup apportée, j’y reviendrai aussi.
Mon année de stage a commencé assez tôt, le 23 août 2019 pour finir le 3 juillet 2020. Alors bien entendu, nous avions les mêmes vacances scolaires que nos collègues, nous n’avions pas de cours à ce moment-là. Enfin, des jours où nous n’étions ni à la fac,ni sur le terrain, car en réalité nous jonglions ces jours-là entre la préparation de cours et les travaux de fac, mémoire inclus. Ainsi, nous eûmes des réunions et des premiers cours à la fac, dès le 23 août, avant de commencer ensemble – ma binôme et moi – trois semaines dans la classe, à partir du 2 septembre 2019.
Comme nous avions une classe à double niveau avec des petites sections, nous avions un ASEM (agent spécialisé école maternelle) avec nous les trois-quarts de la journée. Il -oui c’est un homme- nous a bien aidé toute l’année grâce à son expérience, et nous a guidé les premiers jours. L’école maternelle est souvent décriée et idéalisée, mais une fois dans la salle de classe avec tous les élèves qui arrivent – quelque un.e.s en pleur – qui crient, qui courent et les parents qui te posent pleins de questions, cela donne un peu le tournis et tu demandes si tu as fait le bon choix, spoiler OUI. Encore une fois, grâce à notre entente avec ma binôme, nous avions bien préparé nos premières journées en termes d’activités et de découvertes. Nous nous étions aussi réparti les niveaux, pour ne pas nous laisser déborder. Ce fût une bonne chose au début, mais je trouve que par la suite cela m’a un peu bloqué pour travailler avec l’autre niveau.
Durant ces trois premières semaines, nous avons beaucoup tâtonné. Nous prenions nos marques avec les élèves, avec le matériel de la classe, de l’école, avec les collègues, les parents… Nous travaillons surtout des activités en « one-shoot », sans trop de lien entre elles. Même si nous le pensions, alors que nos activités étaient souvent l’étape finale, voir l’évaluation, d’une séquence. Nous avons appris au fur et à mesure à mieux penser et préparer nos activités, et les réaliser par étapes. Par exemple, en art plastique, nous avons appris à faire réaliser leurs œuvres morceaux par morceaux pour qu’iels aient le temps de s’appliquer dans leurs gestes et dans leurs choix. Nous nous sommes aussi rendu compte que les élèves avaient besoin de beaucoup jouer entre eux, cela nous stressait au début, car nous pensions que nous allions pas réussir à les instruire correctement dès les premiers jours. Tout le monde nous a vite fait déculpabiliser, en nous disant que cela était normal. Qu’il était important qu’iels jouent entre eux et que leur capacité de concentration allait se développer au fur et à mesure.
Nous avons commencé cette première semaine avec des activités que les élèves allaient retrouver tout au long de l’année : comptines, chansons, lecture d’albums, peinture, parcours de motricité, pâte à modeler, apprendre la comptine numérique… Nous adaptions nos pratiques et nos organisations, au fur et à mesure. Par exemple, il n’est pas conseillé jusqu’à fin avril de vouloir faire passer toute la classe en art plastique en 1h30. Les petites sections et certain.e.s moyen.nne.s sont assez lent.e.s dans ce qu’iels font et il n’y a donc pas le temps pour que tout le monde réalise correctement son travail. Ah oui, un conseil : s’obliger à bien écrire les noms partout !!! C’est une erreur que nous avons fait, d’omettre de les écrire systématiquement, ce qui a été problématique en juin pour rendre les travaux. Le mieux, je pense, est de les écrire en amont, et de les distribuer ou/et d’appeler les élèves pour réaliser l’activité.
Nous communiquions beaucoup, avec des documents dans la classe, mais surtout avec un cahier journal que nous tenions sur google drive. Voici un exemple de la manière dont notre cahier journal était construit, avec le planning de la toute première journée.
Lundi 2 septembre 2019
Journée détaillée:
lundi 02/09
08:00
Arrivée à l’école, préparation de la classe: sortir les jeux, préparer le matériel, sortir les étiquettes prénoms, se répartir les rôles
08:20 à 08:45
Accueil des MS, donner étiquette prénom, la poser au tableau, leur montrer les tables et les coins jeux.
Papier administratif parents.
08:45 à 09:15
Pareil avec les PS à partir de 9h, cantine fini 9h15, plus de parents 9h30
09:15 à 9:45
Passage aux toilettes, mascotte.
9:45 à 10:15
Récréation
10:15 à 10:45
Comptine des prénoms, avec la mascotte
10:45 à 11:15
Peinture: laisser des traces sur une grande feuille, peinture dans des bacs.
11:15 à 11:20-30
Finir de les changer, lavage de mains pour la cantine.
11:30 à 13:30-40
Cantine
13:30 à 14:00
Sieste PS MS: Préparer les pages de gardes classeurs et cahiers.
14:00 à 14:30
Sieste PS MS: Préparer les pages de gardes classeurs et cahiers. Coloriages ou jeux si fini.
14:30 à 15:00
Réveil échelonné des PS. Lecture Album émilie, passage aux toilettes.
15:00 à 15:30
Récréation
15:30 à 16:00
Visite de l’école
16:00 à 16:30
Jeux libres.
Suite à ces tableaux, nous notions : ce qui n’avait pas été fait, les remarques et améliorations et les absents. Ce cahier journal était aussi composé de : la liste des élèves, la pyramide des âges, les emplois du temps par périodes de la classe, des APC – activités pédagogiques complémentaires – d’activités hors de la classe, et les compétences par mois. Il est mieux de les séparer par période, mais c’était plus simple pour nous d’avoir des compétences par trois semaines/un mois, la durée où nous étions en classe. Nous mettions aussi sur le google drive nos fiches de préparations, pour que nous puissions suivre ce que nous faisions chacune en classe dans le but de ne pas réaliser de doublons sur un thème. Nos séquences étaient divisées en plusieurs séances, soit sous forme de textes ou sous forme de tableaux.
Dans les nouvelles choses à gérer, nous avons aussi eu la première réunion avec les parents qui est vite arrivée. La directrice nous a aidée à la préparer, et a été présente un peu plus longtemps qu’avec les autres collègues. J’en garde un bon souvenir, en tout cas, nous nous en sommes bien sorties. Puis, nous avons eu les premières visites : la conseillère pédagogique, qui nous a félicité, puis notre maîtresse formatrice – chez qui nous allions réaliser deux stages d’observations dans l’année – et notre tutrice de fac – que nous allions avoir à l’université. Sans trop m’étendre, le courant n’est pas très bien passé avec ma tutrice. Je l’ai trouvé peu compréhensive par rapport à une situation que j’ai vécue ce jour-là, avec un élève qui allait se montrer difficile tout au long de l’année. Le contact fut bien meilleur avec notre maîtresse formatrice -PEMF : professeure des écoles maîtresse formatrice- qui était plus dans l’écoute et avec de vrais conseils.
Le retour à la fac fut rude. Je n’avais plus vraiment l’habitude d’être moi-même élève, le fait d’enseigner me manquait déjà et les cours étaient très denses. Les professeurs, dans leurs discours, remettaient en cause beaucoup de pratiques que nous avions mis en place, sans le vouloir bien entendu. Mon cerveau tournait donc à toute allure, entre l’envie de tout noter et de tout comprendre, réfléchir à comment très vite l’appliquer et prévenir sa binôme sur le terrain pour rapidement rectifier le tire. Les cours que j’ai eu toute l’année sont : Maths, Français, Mémoire, Tutorat. J’ai eu en plus des cours d’Arts Plastiques, de chants et rythmes, EPS, jeux de société (option), anglais, SVT… Tous ces cours étaient tournés vers l’aspect didactique des matières, comment nous devons les enseigner. – selon le Larousse : Science ayant pour objet les méthodes d’enseignement.- Toute la partie théorique, par exemple les termes de grammaires ou encore savoir poser des divisions, étaient à apprendre pour le concours.
Pour terminer sur cette première partie d’article, je vais vous parler de mon mémoire. Quand j’ai repris la classe en main toute seule, le 3 octobre 2019, j’ai appris que nous allions réaliser une sortie au théâtre avec les petites sections et des sorties au cinéma dans le courant de l’année. Cette idée m’a toute suite enchantée, car le sujet de mon précédent mémoire était la mise en place d’atelier cinéma dans des classes de CM2. J’avais travaillé sur la manière dont le temps peut être structuré grâce à des films évoquant de près ou de loin la Shoah. Ce fût donc avec joie que j’ai repris l’aspect « éducation à l’image et part l’image » de mon ancienne formation, pour en faire profiter mes élèves. Suite à ces différentes rencontres artistiques, je réalisais toujours en retour à l’oral pour noter ce que les élèves avaient retenu, comprit et leurs ressentis. Le mémoire fut donc intitulé : « L’oral en maternelle favorisé par le PEAC » – parcours d’éducation artistique et culturelle. Pour enrichir mon mémoire et mes séances de préparation et de retour de ces rencontres, j’ai décidé de travailler avec la méthode Pierre Péroz intitulée : « La pédagogie de l’écoute ». Il s’agit de poser à chaque fois les mêmes questions dans le même ordre, pour que les élèves comprennent bien les sentiments et intentions des personnages, dans le but de mieux comprendre l’histoire. Les questions sont entre autre: « Première partie de notre travail, de quoi vous souvenez-vous ? », « Que voulait X ou Y », « Qu’auriez vous fait à la place de X,Y ». Les questions sont compliquées au début, notamment pour les petites sections, mais il faut persévérer. J’ai réussi à avoir de très bonnes réactions d’élèves, notamment sur l’album de « Kirikou et la Sorcière » en préparant le spectacle de Noël, où l’histoire se déroulait en partie sur le continent africain.
Je m’arrête ici pour cette première partie déjà très dense. La deuxième partie le sera tout autant, car je vais rentrer plus en profondeur sur mes moments en classe, la continuité pédagogique pendant le confinement, et le retour en classe en mai.
Si vous avez des commentaires ou des questions n’hésitez pas. Vous pouvez aussi m’envoyer des messages sur mon compte insta @cinemaetquotidien. En attendant, je vous souhaite un bon été !
Sachez que cela fait deux heures que j’essaye de surmonter le « syndrome de l’imposteur ». Même avec une page d’article ouverte, j’ai : lu un article, changé le thème de mon blog, je me suis préparée un goûter, étendue une machine et enfin, j’ai décidé de taper des mots sur mon clavier.
Pourquoi ce « syndrome » ? Vous n’êtes pas sans savoir que George Floyd, un américain noir, a été étouffé par un policier pendant une arrestation. Cela a donné lieu, et c’est logique, à une vague de protestations et d’actes militants. Je ne me sentais pas légitime pour parler de ce sujet, en tant que personne non-racisée, mais j’ai décidé de tourner cela autrement. Je décide d’ailleurs de sortir cet article non le jour de son écriture – mardi 2 juin 2020-, mais aujourd’hui. J’ai voulu laissé la voix aux personnes directement touchées par cet acte de violence pendant cette journée de #blackouttuesday.
ATTENTION: Je ne dis pas que ces personnes ne doivent pas s’exprimer le reste du temps -comme par exemple pour les femmes, ou encore les personnes de la communauté LGBTQIA+, qui ont des journées de représentations, mais qui ont le droit de parole à pleins temps- mais je considérais important de me retirer ce jour-là.
Une manifestation devait avoir à Paris, devant le palais de Justice dans le 17e arrondissement, pour rendre justice à Adama Traoré, aussi mort étouffé par un policier et dont la famille subit des attaques. A l’heure où j’écris ces lignes la manifestation se voit interdite et je ne sais pas comment cela c’est déroulé. (update en fin d’article).
Avec cette information, j’en arrive à mon premier sujet. Je suis désolée si mon propos fâche certaines personnes, mais je n’arrive pas à aller manifester sauf à de rares occasions. Je n’ai pas participé aux blocus de mon lycée et de ma fac, et je n’ai pas été dans Paris manifester pour les différentes réformes des dernières années. Les seules manifestations, ou plutôt marches auxquelles j’ai participé sont: pour Charlie Hebdo, une marche des fiertés, les deux marches Nous toutes, et dans ma ville cet hiver contre la réforme des retraites. Je précise marche, car je trouve que les mots comptent, je trouve que cela sonne plus pacifiste. Je pense que vous avez compris mon cheminement. En effet, j’ai peur de la réaction des gens dans les manifestations, et surtout, surtout de la réponses des forces de l’ordre. Même si pour certaines personnes cela peut être un non-argument, je n’ai jamais eu honte de le dire, n’en déplaisent à ceux et celles qui se sont acharnés sur Camélia Jordana, pour avoir dit la vérité. Je n’ai pas peur à cause de la couleur de ma peau – j’ai des origines qui font que je suis légèrement typée, mais j’ai la peau blanche et j’ai de plus en plus conscience de ce privilège- mais j’ai peur à cause de mon genre, ma taille et mon poids (femme, 1m53 et 48kg) qui peuvent faire de moi une cible facile, quand les forces de l’ordre décident de taper dans le tas.
Pour ceux et celles qui ne me connaissent pas ou peu, vous vous demandez donc comment je milite, et bien j’utilise ma voix, les réseaux sociaux et mon nouveau métier, entre autre. Je vais vous détailler cela petit à petit. Tout d’abord, j’essaye d’être clair dans mes combats et bien que je puisse m’exprimer je fais de plus en plus attention à ne pas prendre la place des personnes concernées quand elles sont en capacité de se défendre ou de se faire entendre.
Ma voix, car je veux au quotidien défendre mes idées et celles et ceux dont leurs combats, leurs orientations ou modes de vie sont moqués, quand iels ne peuvent pas se défendre. De plus, ma voix me permet de développer certaines de mes idées, notamment à travers le podcast Sorociné Podcast – un podcast féministe sur les représentations féminines au cinéma- dans lequel je me suis régulièrement exprimée ces dernières années. Même si je crie rarement dans la rue, je sais que j’ai d’autres moyens d’être entendue, et selon moi, d’une meilleure manière. Sans vouloir être dans l’injonction mais dans le conseil, si vous sentez que vous devez prendre la parole faîte-le ! Cela pourra surement désamorcer des situations et au mieux éduquer les gens.
Pour rester sur la question de l’éducation, je vois de plus en plus que les personnes qui subissent des discriminations en ont assez de devoir éduquer les gens à être ouvert d’esprits et compréhensifs. Je pense dans le sens où la personne n’avez absolument pas envie de parler de cela maintenant et de cette manière, mais dites-moi si je me trompe. Je ne suis pas toute blanche, en effet, je comprends maintenant ce résonnement, et je m’oblige à aller chercher les informations par moi-même. Pour cela les réseaux sociaux sont une mine d’or. Je me les approprie à l’heure actuelle de plus en plus dans ce sens, avec les comptes que je suivais ou que je découvre.
J’écrivais de laisser les personnes concernées s’exprimer et je trouve que les réseaux sociaux sont un bon outil pour cela. Attention, les propos qui suivent sont de l’auto-promotion. C’est ce que j’ai mis en place hier notamment dans ma story. Je n’ai pas voulu m’exprimer directement sur le sujet de la mort de George Floyd, mais en relayant des propos de personnes racisées. Aussi de célébrer les personnes noires, ou qui mettent en avant ces personnes, comme des acteur.trice.s par exemple. De plus, je tiens depuis peu un nouveau compte instagram qui se nomme @elle.s.projet. Je mets en avant, en essayant au maximum de ne pas parler à leurs places, des femmes qui ont toutes un rapport avec la culture artistique. Elles ont chacune pu donner des propositions de lectures, visionnages et d’écoutes. Je relaie aussi des posts ou story de leurs comptes persos pour mettre en lumière leurs travaux sans déformer leurs propos. Pour conclure sur cette idée, je pense que les réseaux sociaux sont un bon moyen pour militer, s’informer et s’éduquer.
J’évoquais plus haut que je pouvais militer grâce à mon métier. Je vais nuancer mais vous allez comprendre. Je suis professeur des écoles en maternelle, bien que cela soit ma première année d’enseignement, j’ai déjà pu constater certaines choses que je trouve non approprié, chez ces jeunes enfants. La manière dont ils se parlent, des propos, des actes sur le corps de l’autre. Je suis convaincue que les enfants peuvent comprendre et enregistrer ce qu’on leur dit quand il s’agit de consentement – ne pas toucher les cheveux, ou les vêtements de l’autre sans sa permission-, de politesse -apprendre à s’excuser-, ou de propos sexiste -le rose c’est pas pour les garçons-. Bien sûr, c’est aussi dans mon comportement, mes actes et propos que je peux faire passer le message. Un exemple que j’ai encore en tête est pendant une lecture de l’album Disney Blanche-Neige. Je me suis permise par moment de stopper ma lecture pour contredire certains propos ou actes des personnages. Alors bien entendu, j’ai grandit aussi avec ce genre d’histoire et j’arrive à prendre du recul et à me déconstruire, mais parce qu’on m’a aussi appris à le faire. Alors bien sûr que je n’apprends pas aux élèves des slogans pour aller manifester dans la cours, comme l’éducation sexuelle et des genres n’apprends pas aux élèves à se masturber (oui, oui je l’ai lu et entendu cette bêtise), mais plutôt de leur faire prendre conscience dès le plus jeune âge -mes élèves avaient entre 3 et 4 ans- que les mots et les actes ont des conséquences.
Ces dernières jours, beaucoup de post instagram donnent des idées pour justement militer sans aller en manifestations. J’espère que cet article vous à aussi donné des clefs. Il est surement naïf, mon militantisme et mes arguments peu aboutis pour certains.ne.s, mais il faut aussi se décomplexer. Bien que je considère qu’il n’est moralement pas possible de se taire constamment, nous avons aussi le droit de choisir nos manières de militer, de vouloir faire des pauses, de ne pas pouvoir être partout en même temps. Les IGTV de @toutestpolitique en parle d’ailleurs très bien.
UPDATE: la manifestation pour rendre justice à Adama Traoré a bien eu lieu. Selon les images que j’ai vu et des retours de personnes sur place, elle s’est assez bien déroulée. Sauf bien entendu les forces de l’ordre qui ont décidé de gazer la fin du cortège. Est-ce que je regrette de pas y être allé ? Un peu, mais j’avais eu une discussion autour de « l’injonction » à aller manifester avant la deuxième marche Nous toutes, et c’est aussi pour cela que j’ai écrit cet article. Pour montrer comment je soutiens les causes qui me touchent à ma manière.
J’espère que cet article était cohérent, n’hésitez pas à me donner votre avis, je suis ouverte aux discussions constructives et aux conseils en commentaire ou en message privée sur les réseaux.
Je vous souhaite une très bonne fin de semaine, faîtes attention à vous !
Avant de commencer réellement ce bilan, je souhaitais vous remercie, VOUS, lectrices et lecteurs de ce blog. Cette année a été celle où vous avez le plus suivis mon travail et lu mes articles. Je tiens aussi à remercie toutes celles et tout ceux qui m’ont fait confiance dans les différentes collaborations.
Dans cet article vous trouverez un florilège, des exemples, de ce que j’ai produit cette année. Ce fût encore une année pleine de photographies, surtout de portraits et de paysages
Je suis aussi de nouveau passé devant l’objectif , chose que je n’avais pas oser réaliser depuis plusieurs années. Sans vouloir rentrer dans les clichés, ce genre de shooting permet de me redonner confiance et de m’accepter avec mes défauts et aussi mes qualités.
Concernant les photographies de paysages, j’ai eu la chance de voyager cette année, et surtout de partir à New-York. Je pense que vous l’avez remarqué avec toutes les photographies que j’ai posté sur les réseaux sociaux. Suite à ce voyage, j’ai vous ais proposé deux articles, un avec beaucoup d’écrits, en plusieurs étapes sur le voyage de manière général et un autre avec des photographies de street-art du quartier de Bushwick, dans Brooklyn.
J’ai aussi continué à écrire sur le cinéma. Je pense que vous avez du remarquer que le format changeait assez régulièrement. Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, ou peu, je vous aurez une explication en fin d’article. J’écrivais soit en fin de mois, sur les films que j’avais visionnés ou des articles plus long ciblés sur un seul film, en salle ou alors sur des plateformes comme Netflix.
MES FILMS DE JANVIER 2019 : The Hate That You Give, Une femme d’exception, Edmond, Les Invisibles, Colette, Glass, Dragon 3(article qui a eu le plus de vues !)
Je vous parlais en introduction des partenariats que j’ai eu cette année avec différents collègues du milieu artistique et notamment des proches. Pour la première fois cette année, une autre personne a écrit sur mon blog: mon amie Isabelle (Un tour d’horizon). Je trouve vraiment cela intéressant que vous puissiez lire une autre plume que la mienne, et cela m’enrichit de nouvelles idées de voyage.
Ce partenariat en particulier m’a donné l’idée d’écrire sur un sujet nouveau pour moi, mais qui commence à me tenir à cœur, pas de surprise tout est dans le titre.
Pour rester sur la question des partenariats, je travaille toujours en collaboration avec l’association Messieurs Production. Le court-métrage dans lequel j’ai participé pour le Nikon Festival « Je suis une étoile filante » est d’ailleurs arrivé 105e sur 1259 et comptabilise en ce 25 décembre 2019 4.3K vues ! Nous n’avons pas eu accès à la finale mais toute l’association est très fière de ce classement.
Pour continuer dans le domaine de la vidéo, j’ai tourné ma première vidéo destiné à Youtube avec Aurelsweg. Nous parlons sans grande surprise de Disney, des films mais aussi du merchandising qu’il y a autour. Elle est assez longue mais comptabilise quand même 170 vues. Cela peut paraître peu pour certain.e.s mais j’en suis déjà très fière !
Pour finir sur ce sujet, j’ai continué à m’investir dans le podcast Sorociné, ce qui me permet de découvrir de nouveaux ou d’anciens films, d’en redécouvrir aussi. Grâce à ce podcast je continue d’ aiguiser mon esprit sur le cinéma et le féminisme, et les corrélations entre ces deux sujets. Vous pouvez retrouver ci-dessous les liens de tous les épisodes.
Ce qui explique la disparité dans mon écriture et mon manque d’activité, surtout cinématographique en cette fin d’année, est mon changement de vie professionnelle. Six mois après l’obtention de mon master, j’ai quitté mon travail de vendeuse. Cela juste avant de partir à New-York, pour me concentrer sur le concours de professeur des écoles. J’ai réussi ce concours, et je suis, pour l’année scolaire 2019-2020, en alternance. J’enseigne dans une école maternelle dans le 13ème arrondissement parisien et je dois encore suivre des cours à la fac. Tout cela signifie beaucoup de travail, tant pour la classe que pour les dossiers. Je n’ai plus autant de temps pour aller au cinéma ou pour ensuite écrire dessus. Cela ne m’empêche pas de continuer à me cultiver sur différents sujets notamment grâce à des podcasts ou des youtubeuses. D’ailleurs dites moi si des articles récapitulatifs de mes écoutes ou mes visionnages vous intéresseraient pour 2020.
Je profite de ces vacances de Noël pour me reposer, travailler mes dossiers -ma collègue reprends la classe en janvier-, aller au cinéma, manger du chocolat, voir ma famille et je vais partir quelques jours voir la mer ! J’essayerai de vous offrir quelques photos au mois de janvier pour bien commencer l’année !
Je vous invite à voir ou revoir tous les articles de mon blog ! Si vous désirez me suivre sur les résaux, je suis assez active sur instagram, notamment en story @cinemaetquotidien. Je vous partage des bêtises mais aussi des coups de cœurs !
Je vous souhaite une très bonne fin d’année 2019 et pleins de bonheurs et de réussites pour l’année 2020, année de Disney+ en France donc forcement une bonne année !!!
BONUS: des photos non publiées de mes vacances en Normandie durant le week-end du 14 juillet 2019.
Ça y est j’ai sauté le pas, je suis
passée aux savons solides !
Fatiguée du gel douche
liquide qui m’abime la peau, du shampoing qui m’assèche le cuir
chevelu, et de tous ces déchets plastiques à n’en plus finir,
j’ai décidé de changer mes habitudes.
Depuis un mois, je test
pour vous les savons solides.
J’ai donc commandé en ligne deux savons pour le corps et un shampoing pour cheveux abimés des Savons de Joya (https://lessavonsdejoya.com/). Petit récap sur la marque : petite entreprise familiale, les Savons de Joya produisent des produits bios et naturels en utilisant le plus de composants sains possibles. Ainsi, un savon/shampoing est généralement composé d’huiles naturelles, d’agents moussants (ils utilisent les moins nocifs que l’on trouve sur le marché), avec ou sans huiles essentielles –au choix-. Les emballages sont tous biodégradables. Enfin, toute la production est 100% made in France.
S’émiette/se casse facilement : difficile à utiliser
par la suite (shampoing)
Laisse une peau douce, ne dessèche pas
Sensation « sèche » au rinçage
Cheveux impeccables
Difficile à démêler au séchage (shampoing)
Gain de place (dans la valise par
exemple)
Faire sécher en dehors de la douche après chaque lavage
Fini les déchets plastiques
Economique : En comparaison avec l’utilisation de gels douches liquides et shampoings liquides. Cadum surgras 1 bouteille/mois 3,49€ prix Auchan Timotei pure 2 bouteilles/mois 2.24€ x2 prix Auchan 7,97€/mois Savon solide 5,90€ pour 3 mois (selon mes prévisions) Shampoing solide 7,30€ pour 3 mois (selon mes prévisions) 4,4€/mois (13.2€/3) Gain à l’année 42,84 €
Bio, produits naturels
Durée de vie
Depuis que je suis passée
aux produits solides je suis conquise ! Ma peau est plus douce,
moins sèche ; mes cheveux longs sont beaux, brillants et se
nettoient super facilement. Je gagne une place de dingue dans mon
armoire, on peut facilement stocker pour l’année ; plutôt
pratique quand on habite dans un petit logement. De plus, pour les
voyages c’est parfait : passe en cabine, ne prend pas de place
dans la valise, pas de risque que la bouteille de savon explose dans
la valise. Et pour finir plus de déchets plastiques, ça fait du
bien ! Et vous, vous avez testé les savons solides ?
Pour éclaircir tout de suite l’idée de cet article, je ne suis pas une pro du zéro-déchet, je mange de la viande et la société de consommation, bien qu’elle ait énormément de dérive, est une société qui me procure beaucoup d’avantages: comme le cinéma à volonté, les voyages en avions à l’autre bout du monde, les virées dans des parcs d’attractions et un large choix de nourriture toute l’année. Pourtant, je me rends de plus en plus compte, que je peux changer certaines habitudes sans forcement que cela perturbe mon quotidien. Pour certaines pratiques, cela demande seulement de prendre le coup de main et d’arriver à être régulié.ère. Vous comprendrez mieux avec la suite de cet article. Je vous parlerai de vêtements, de produits de toilettes, de nourriture et de geste du quotidien (et bah oui … cinéma ET quotidien, alors autant rendre un peu hommage à la seconde partie du titre 😀 ). Pour finir, cette introduction sachez que je n’ai aucun partenariat avec les marques que je vais citer !
Cuisine:
Je vais commencer par vous parler de la cuisine, et notamment de ma manière de cuisiner. Comme je l’expliquais plus haut, je mange de la viande, mais j’essaye maintenant de ne plus acheter de viande dans les supers marchés. Pour cela, je vais régulièrement au marché dans la ville proche de chez moi (marché Victor Hugo de Montrouge pour les connaisseurs et connaisseuses) et j’achète la viande là bas. Nous payons souvent à deux, donc dans les mois où nous y allons souvent, je dois dépenser 50 euros. Il faut donc trouver un bon boucher avec un bon rapport qualité/prix pour manger correctement de la viande en mon sens. Sinon, quand je ne mange pas avec mon compagnon, je m’essaye aux plats végétariens.
Pour cela, j’achète EN VRAC des amandes, des noix de cajous, du sésame, des pois chiches, des lentilles… Avec ces ingrédients, il est possible de faire entre autre: des nouilles sautées avec des courgettes, des poivrons, du maïs, des noix de cajous/sésame/amande et sauce soja, ou encore du riz, des lentilles, des pois chiche, avec de la sauce curry.
Pour le vrac, je vous conseille d’aller voir dans les magasins bio qui fleurissent un peu partout, de comparer les prix au kilo et de vous demander si vous avez confiance en ce magasin bio. Je précise en vrac car pour moi cette idée permet déjà la réduction du plastique, les magasins ayant souvent des pochettes en papier recyclé pour se servir. Sinon, il est surement possible de prendre ses propres sachets en tissus. Pareil pour le marché, privilégiez un sac à dos solide, un cabas roulant et des sacs de courses déjà utilisés au paravent, ou encore les totes bags pour les fruits, les légumes, le pain, les viennoiseries. Toutes ces techniques sont utiles aussi en super marché.
Si vous appréciez peu cuisiner ou si vous courrez après le temps, je vous propose la solution suivante: investissez dans des boites en plastiques, et préparé vos plats en plus grosses quantités, notamment grâce à des féculents peu cher comme les pâtes, la semoule et le riz. Cela vous permet de moins cuisiner dans la semaine ou d’aller vous acheter un énième sandwich et d’économiser. Voilà pour la cuisine !
La salle de bain:
La salle de bain est le lieu où je m’essaye le plus au zéro déchet, et cela grâce à plusieurs techniques et objets. Je vous indiquerai les marques chez lesquelles je me fournis. Tout d’abord, je prends maintenant des cotons réutilisables lavable en machine ou à la main. J’ en ai en coton bio de la marque Ethiketal (bon là j’avoue c’est la marque de ma cousine, donc elle m’a fait plaisir dans ma première commande haha). Elle a crée sa marque cette année -2019- et a déjà fait quelques salons et ventes près de Annecy en Haute-Savoie. Vous pouvez la suivre sur instagram et facebook ! J’ai aussi craqué pour d’autres -en tisseu Oeko-Tex, pour le côté lavage- avec du tissue Disney, réalisé par une tatoueuse que je suis sur instagram @loupins_. Le prix des produits de toilettes réutilisables peuvent paraître cher sur le coup de manière générale, mais je pense que c’est effectivement vite amorti.
Pour rester dans le côté textile, j’utilise depuis peu des serviettes hygiéniques réutilisables. Je sais que tout le monde n’apprécie pas les serviettes hygiéniques ou la vue du sang, mais pour celles et ceux (et ouais, noël, anniversaire tout ça !) que cela intéresserait mes marques sont les suivantes: toujours ethiketal, mais aussi dans ma culotte. Encore une fois, il faut mettre un petit billet, mais cela évite d’acheter et jeter des tonnes de serviettes hygiéniques.
Pour éviter une nouvelle fois le plastique dans la salle de bain, il y a l’alternative des savons et shampoings solides. Pour cela je me rends dans les magasins Lush, qui propose énormément de produits pour les cheveux, le corps, le visage… Ils ne font pas de test sur les animaux (maintenant il faut compter sur leur bonne foi), ont plusieurs produits végans et leurs pots (sauf testeur, j’ai testé…) sont recyclables. Une autre solution est de tenter de faire ses propres produits. Je suis aller chez Aroma-Zone à Odéon (Paris), et j’ai pris une base de savon blanche à l’aloé vera qui permet de faire la méthode « Melt and Pour » (fondre et verser). Avec j’ai acheté des pastilles de cacao blanc, une mignonnette d’huile d’amande douce et une autre de noix du brésil. J’ajoute des huiles essentielles, comme de la lavande ou du romarin. Il faut faire fondre tous les ingrédients au bain marie et mettre la préparation dans des moules quelques heures au frigo. Avec la moitié de la boite de savon, j’en ai déjà réalisé une dizaine.
Les vêtements
Nous le savons à peu près toutes et tous, les vêtements font parti des objets qui polluent le plus, mais je comprends qu’il est compliqué de ne pas craquer de temps à autre. Je ne suis pas vraiment la mode, mais j’essaye d’être le plus possible présentable et de m’aimer quand je m’habille. Petite, j’avais très souvent les habits des membres de ma famille, je n’ai donc pas pris l’habitude de souvent faire les magasins. De plus, avant de les faire, je trie mon armoire, je regarde ce qui me manque vraiment, quelles couleurs iront le mieux avec le contenu de mon dressing. Cela m’évite de prendre des choses qui au final ne sont pas portables. En faisant du trie, j’évite au maximum de jeter et je donne à mon tour mes vêtements.
Attention, je ne dis pas qu’il faut tout le temps se séparer de ce qu’on a pas mis depuis trois mois. Il faut aussi laisser du temps à nos vêtements, qui sait, ils seront peut-être de nouveau dans la tendance dans six mois, ou alors ils trouveront une nouvelle jeunesse avec de nouveaux arrivants.
Maintenant que mon porte monnaie me le permet, j’essaye de regarder la qualité et non la quantité. C’est à dire que je fais en sorte de regarder plus précisément la composition et la manière dont les vêtements ont été fabriqués. Pour cela, je vous conseille deux marques que j’ai testé en 2018-2019: Meuf Paris et Titsup. Elles sont toutes les deux engagées que ce soit au niveau de la fabrication -produit et condition- qu’au niveau social.
Meuf Paris délivre des messages à la fois féministes et humoristiques. Vous avez pu l’apercevoir dans le clip « Balance ton quoi » de Angèle. Pour chaque achat un euro est reversé à La maison des femmes de Saint-Denis, qui accueille des femmes vulnérables ou victimes de violence. De plus, cette marque fait des accessoires comme des pin’s ou des chaussettes.
J’ai ce sweat et aussi un t-shirt rouge avec inscrit « Guerrière ».
Quant à Titsup, chaque achat permet de reverser un euro dans la recherche contre le cancer du sein. En effet, cette marque ce concentre sur les seins, leur libération et leur bien être, d’où les patchs. En plus, de ce t-shirt, j’en ai un gris avec des glaces, et un blanc avec des ananas. Cette marque fait aussi des sweats que je n’ai pas encore testé. Les collaborations qu’elles font sont vraiment intéressantes !
Ces deux marques sont jeunes et dynamiques, et ont un très bon sens du relationnel. J’ai déjà pu échanger quelques fois avec leurs équipes sur les réseaux sociaux. Pour élargir, toutes les marques que je cite dans cet article sont des marques où j’ai toujours eu des échanges rapides et cordiales avec les auteurs.
Pour revenir à Aroma-Zone et Lush, j’ai surtout des expériences en magasin. Chez Lush, les vendeurs/vendeuses sont très présent.e.s et à l’écoute. Il y a beaucoup plus de monde chez Aroma-Zone, mais leur site est très bien détaillé.
Pour terminer cette partie, vous pouvez aussi confectionner vos vêtements ou au moins les recoudre. Je n’ai pas encore d’exemples de confection, car je suis toujours en combat avec ma machine à coudre…
Pour finir, ce très long article, voici encore quelques idées:
continuer à être minutieux.ses dans le tri des déchets comme on nous l’apprends depuis tout petit,
débrancher la box internet si on part plus de trois jours de chez soi pour éviter de consommer pour rien et essayer d’alléger la facture,
faire le plus de possible de trajet à pied même si les transports au commun sont moins polluant que la voiture,
pour les pique-niques, prenez des verres en plastique de festival, des couverts de votre cuisine et des petits bols ou assiettes en plastique Ikéa (je sais encore du plastique, mais au moins celui là, il est lavable)
garder les bocaux en verre pour ranger ses produits de toilettes et ses produits en vrac.
pour la nature en générale, ne pas se servir dans les plantes.
Je dois maintenant continuer sur ma lancée, et ne pas m’éparpiller dans mes objectifs. Je vais en premier lieu, continuer les actions expliquées plus haut. J’espère que ceux sont déjà des détails qui peuvent faire changer les choses. Mes autres défïs ?
m’acheter une gourde.
trouver une solution pour ma machine à coudre
faire mes propres bougies
me procurer une ou deux plantes
et transmettre les bons gestes aux enfants que je vais avoir en classe pour l’année 2019-2020
Cet article vous paraît très/trop logique pour vous ? Tant mieux ! C’est que comme beaucoup de monde, vous essayez de mettre votre pierre pour sauver la planète.
Et vous, quelles sont vos gestes quotidiens, vos astuces, vos défis pour la suite ? N’hésitez pas à me répondre ici en commentaire, sur facebook et sur instagram !
Pendant le shooting (voir portrait) dédié à Alice aux pays des merveilles, j’ai pris quelques photographies à part que je vous présente ci-dessous.
Mardi 2 juillet 2019
« Ciel de poche », 2019. Teinture naturelle d’indigo sur lin. Le petit bout de ciel dans la poche réalisé par Olivia (voir portrait). Bientôt en vente sur son instagram ou son site internet.
Réalisé par Barbara Miller et en salle le 1er mai 2019.
« Sous nos contrées, selon une étude récente du Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes (HCE), une fille de 13 ans sur deux et une fille de 15 ans sur 4 ne sait pas qu’elle a un clitoris. Et 83% des filles et 68% des garçons de 3ème et 4ème, ne connaissent pas la fonction de ce dernier. »
Voici un extrait de la présentation du puissant documentaire #Female pleasure, sur le site officiel du film.
La réalisatrice Barbara Miller suit des femmes de différentes origines pour retracer leur combat actuel contre le patriarcat, cité dans le film comme « la religion mondiale ». La religion est d’ailleurs un gros point de ce documentaire, qu’elle soit chrétienne, juive, musulmane ou bouddhiste. Derrière l’horreur des récit, nous avons l’espoir d’un monde nouveau où les hommes et les femmes sont sur un pied d’égalité, où le plaisir féminin est aussi important que le plaisir masculin. Avant de vous décrire ces cinq femmes, je vais d’abord vous expliquer pourquoi j’ai aimé ce documentaire.
Tout d’abord, j’attends de ce genre cinématographique qu’il m’apprenne des choses et c’est le cas ici. J’ai pu élargir ma culture générale au niveau de la religion, de la santé et des cultures locales. En effet, les femmes sont japonaise, somalienne, américaine, indienne et allemande. Ensuite, ce type de documentaire est fait pour éveiller ou réveiller les consciences. Les sujets ici sont tellement graves, qu’il n’est pas possible de ressortir de la séance sans réfléchir à la société et à sa place dans cette dernière. Je me suis dit, une nouvelle fois, que malgré les limites de sa société, je suis chanceuse et fière d’être née et de vivre en France. Certes, l’espace urbain n’est toujours pas un terrain complètement sécurisé pour les femmes, mais il l’est déjà beaucoup plus qu’en Inde, comme nous l’explique la jeune femme originaire et habitant dans ce pays.
Bien sûr, je me suis intéressée et déplacée pour ce film, car se sont déjà des sujets qui me touchent. Beaucoup trop de jeunes filles et de femmes ne sont toujours pas propriétaire de leur corps, et qui ne s’est jamais regardé dans la glace un matin en se trouvant trop petite, trop grande, trop maigre, trop grosse, trop de fesses, pas assez de fesses, trop de seins, pas assez de seins. Le film commence avec des images pour moi dérangeante et très contrastée. Soit des femmes dénudées ou alors extrêmement couvertes, mais dans les deux cas dans une situation de soumission. Attention, certaines filles et femmes décident consciemment de se dévoiler, de se sexualiser ou alors de se couvrir, et j’en suis totalement consciente. J’ai déjà moi-même fait des photographies dévoilant des parties de mon corps, mais c’est moi qui choisissais lesquelles, comment, où le shooting était fait et avec qui. Les photographes étaient toujours des femmes. C’est aussi une manière de se réapproprier son corps. À contrario, certaines femmes se battent pour vivre leur religion de manière plus libérée. Par exemple de pouvoir porter le voile sans être jugé, notamment que les gens pensent qu’elle est soumise. Il y a d’ailleurs une très belle reprise de la chanson Balance ton quoi de Angèle -que je vous conseille aussi- par Molem Sister qui revendique le port du voile.
Pour continuer avec la religion, une des première femme présentée est Deborah Feldman. Elle est née à Brooklyn -New-york- dans le quartier juif hassidique. Elle a été marié de force et contrainte d’avoir des rapports sexuels avec un homme. C’est donc un viol, car elle n’était pas du tout consentante. Elle a un fils avec cet homme là. Un jour, elle décide de partir de ce quartier et de cette communauté.
Depuis la publication de son best-seller Unorthodox and Exodus , elle incarne un espoir pour nombre de femmes désireuses de s’affranchir de leurs communautés ultra-orthodoxes.
Elle va, elle aussi, passer par la photographie pour s’émanciper. Son photographe est un homme qui a dû fuir l’Israël à cause de son homosexualité. Cela montre que leur religion n’accepte et ne respecte pas tout ce qui sort du cadre de l’homme hétérosexuel. Pendant sa séance photographie, elle va s’emparer d’un Talit, vêtement sacré destiné exclusivement aux hommes comme vous pouvez le voir sur la photographie.
Puis, nous avons l’histoire de Leyla Hussein excisée quand elle n’était encore qu’une petite fille. Elle vient de Somalie un pays très pratiquant de la religion musulmane. Son combat est d’éradiquer cette barbarie. Son militantisme l’oblige à garder son adresse secrète pour éviter les attaques. Pourtant, cela ne l’arrête pas.
Aujourd’hui psychothérapeute, elle a notamment pris la parole devant les Nations Unies et le Parlement anglais, contribuant à changer le regard porté sur les jeunes filles mutilées ou à risque.
Une de ses actions marquante dans le film est réalisée au près de jeunes hommes de la diaspora Somalienne notamment, à Londres, ville où elle réside. Leyla leur demande ce qu’ils pensent du sexe avant la mariage, de la sexualité féminine et de l’excision. Elle se rend compte d’une nombre d’idées préconçues qu’ils peuvent avoir. Suite à ces discussions, elle les amène dans une sorte de musée où elle a construit un vagin en pâte à modelé. Avec cette œuvre, elle leur explique les différents degrés d’excision qui existent. Pour cela, elle coupe et déchire à la cisaille : le clitoris, les petites lèvres et les grandes lèvres. Les jeunes hommes sont horrifiés. Ils comprennent enfin ce que subissent les femmes de leurs entourages.
En faisant cela, Leyla veut éclairer les hommes sur leurs comportements ou leurs passivités face à certains événements. Je suis totalement d’accord avec sa manière de procéder, car si les hommes ne voient pas la réalité en face, la cause des femmes ne pourra jamais avancer. Nous voyons ensuite qu’elle va discuter avec des hommes et des femmes dans des tribus du Kenya. Il est beau de voir les hommes qui prennent des initiatives pour lutter contre ce mal qui ronge le monde.
Dans ce documentaire, nous avons une autre version de moulage de vagin avec l’artiste japonaise Rokudenashiko.
Arrêtée et accusée d’obscénité, elle a risqué deux ans d’emprisonnement. Rokudenashiko prône avec véhémence l’acceptation de la représentation artistique du vagin, ainsi que la liberté dans son travail.
Dans le pays où, pour la fête de la fertilité, des pénis géants sont portés en triomphe, et où les mangas pédopornographiques foisonnent, l’artiste n’a pas le droit de s’exprimer autour de ces parties génitales. Ainsi, elle décide de mouler son vagin et de faire des petits paysages dessus, et de faire une modélisation 3D. Grâce à cette technologie, elle arrive à créer un canoë ayant la forme de son sexe. C’est suite à ces actions qu’elle va de voir répondre de ses actes devant le tribunal de Tokyo. Elle va être reconnus coupable d’avoir diffusé ces coordonnées vaginales sur internet.
Le Japon est un pays assez fascinant, et j’ai eu la chance de visiter Tokyo. Pourtant, je ne me verrai pas y vivre à cause de l’invisibilisationde la femme et de sa servitude. Une femme n’a pas besoin d’être complètement couverte de la tête au pied, ou cantonné à rester chez elle pour être soumise à un système patriarcal. Les femmes japonaises souffrent notamment dans le monde de l’entreprise où cela est très mal vue qu’elles soient enceintes. Pourtant, la famille les pousse à faire des enfants assez jeune.
Pour passer à un sujet beaucoup moins joyeux que le moulage de vagin dans un but artistique, nous apprenons le passé de Doris Wagner. Elle est violée à plusieurs reprises par un prêtre, alors qu’elle avait rejoint les Ordres pour devenir bonne sœur en Italie. Dorénavant,
Son objectif est d’établir la reconnaissance de la responsabilité et un changement des mentalités dans les instances supérieures de l’Église.
Après plusieurs scandales sur la pédophilie au sein de l’Église catholique, très bien illustré par le film Grâce à Dieu de François Ozon sorti le 20 février 2019, c’est maintenant chez les bonnes sœurs que les langues commencent à se délier. Déjà que l’Église cherche à nier les scandales sur la pédophilie, elle est encore plus virulente face à cette nouvelle polémique qui enfle. Par exemple, la chaîne de télévision franco-allemande Arte a dû annulé le replay du documentaire Religieuses abusées. En effet, selon un article sur le site France Inter :
Ce documentaire devait être disponible en replay sur le site d’Arte jusqu’au 3 mai. Mais un prêtre allemand, qui n’est pas nommé dans le film, a estimé qu’il était reconnaissable : il a porté plainte en référé et le tribunal d’instance de Hambourg a ordonné à la chaîne franco-allemande de cesser la diffusion.
Doris nous explique dans le documentaire que sa référente l’avait disputé, puis pardonné du pêché qu’elle avait commis. Encore une fois, c’est la victime qui est en tord. Aussi, elle raconte que durant l’audition au commissariat où elle a porté plainte, les commissaires n’ont pas accepté sa déposition, car il n’y a pas eu d’actes de violence ou d’usage d’armes. Pourtant, elle leur explique que dans les Ordres, les bonnes sœurs sont amenées petit à petit à un état de dépendance qui les rends vulnérable. Elles peuvent seulement penser à Jésus sous peine d’être accusé de ne pas être vierge d’esprit. Un point que je trouve important dans ce documentaire est que les différentes protagonistes ne disent pas qu’elles se sont complètement tournées de la religion, elles veulent pouvoir la pratiquer de manière plus sécurisée et avoir une vraie place dans leur culte et lieux de cultes. Plusieurs fois sont présentés des extraits de la Torah, de la Bible ou du Coran où les femmes sont décrites comme le mal. Il faut bien replacer le contexte où ces textes ont été écrits. Cela remonte à des centaines d’années et ils sont écrits par des hommes dans les sociétés déjà patriarcal. Ils ont été aussi recopiés par des hommes à des époques où le peuple ne savait pas lire. Ils sont maintenant interprétés par des hommes qui inculquent les principes détournés à des enfants. Ces derniers n’ont pas encore les moyens de prendre du recul sur ce qu’ils lisent ou entendent.
La dernière femme dont nous suivons le parcours est Vithika Yadav. Elle dit elle-même que dans le pays du Kamasutra qui prône le plaisir, le plaisir féminin est complètement ignoré. Elle avance aussi que des politiciens ont ouvertement déclaré que le viol était acceptable, et que les hommes resteront toujours des hommes.
Dès son plus jeune âge, elle a appris à ne pas regarder un homme dans les yeux et à ne jamais sortir seule dans la rue. Toutes ces règles ne l’ont pourtant pas protégée de ce qui arrive chaque jour à la grande majorité des femmes indiennes : harcèlements et agressions sexuelles.
Malgré cela, elle décide de faire un mariage d’amour et de lutter pour un amour et une sexualité libérée dans son pays. Pour cela, elle créée une plate-forme numérique nommée Love Matters, pour permettre aux jeunes de se renseigner de manière sécurisée et avec les bonnes informations. De plus, elle milite dans la rue et met en place des performances pour alerter sur les attaques que subissent les femmes dans son pays.
Autour des sujets de l’émancipation des femmes en Inde, je ne peux que vous conseiller le petit documentaire Period. End of Sentence. (Les règles de notre liberté) de Rayka Zehtabchi, qui a reçu le prix du meilleur court-métrage aux Oscars 2019, et disponible sur Netflix. Les menstruations sont un sujet tabou en Inde, ce qui pose problème pour vivre normalement à cette période du mois. Les femmes doivent vivre recluses, car elles sont considérées comme impures. Elles doivent aussi très fréquemment arrêter l’école n’ayant pas les lieux nécessaires pour changer de protection.
Il n’en fallait pas plus pour faire trembler de rage Melissa Berton, prof au lycée privé d’Oakwood à Los Angeles. En 2016, elle monte avec des élèves le Pad Project. Son but : récolter des fonds pour envoyer dans le village rural de Kathikhera, à 70 kilomètres à l’est New Delhi, une machine à fabriquer des serviettes hygiéniques bon marché et une réalisatrice, Rayka Zehtabchi, pour en revenir avec un documentaire.
Les femmes des villages vont donc s’approprier petit à petit la machine et vendre leurs serviettes hygiéniques à bas prix pour permettre aux femmes de tout simplement vivre pendant leurs règles. Je vous conseille aussi de voir le film Déesses indiennes en colère de Pan Nalin, qui revient sur les questions de sexualité féminine et de violence faîte aux femmes.
Vous l’aurez compris à travers ce très long article, j’ai vraiment apprécié le documentaire de Barbara Miller. Elle met à la fois en avant l’horreur que les femmes subissent, mais aussi les combats qu’elles mènent avec l’espoir d’une meilleure vie pour nos générations et les générations à venir. Je n’ai pas pu m’empêcher de vous mettre beaucoup de référence, mais cela prouve que les combats menées par ces femmes ne sont pas isolés, et que nous pouvons toutes et tous, à nos échelles et nos capacités respectives, faire changer les mentalités.
Les citations sans références viennent du site officiel de #female pleasure.
Crédit photos: site officiel #female pleasure, allociné
L’année 2018 se termine et elle fût pour moi assez fructueuse dans mes visionnages et dans mes premières photographies. Fin d’année oblige, je vous propose mon top personnel, tant dans mes films préférés, que dans mes photographies et mes articles dont je suis la plus fière, n’ayons pas peur de se lancer des fleurs de temps à autre ! J’ai été voir plus d’une cinquantaine de films au cinéma, mon classement final a été très compliqué ! Vous pourrez retrouver les critiques de ces films dans les différents articles de mon blog (pour les films du mois de décembre, c’est ici !). Je vous ai mis en lien mes articles où trouver les photographies, sinon je vous invite à vous aventurer sur mon blog !
Films
Blackkklansman: j’ai infiltré le ku klux klan, Spike Lee, août 2018
Shéhérazade, Jean-Bernard Marlin, septembre 2018
Call me by your name, Luca Guadagnino, février 2018
Le monde est à toi, Romain Gavras, août 2018
Razzia, Nabil Ayouch, mars 2018
The Greatest Showman, Michael Gracey, janvier 2018
Spider-Man: New generation, Bob Persichetti, Peter Ramsey et Rodney Rothman, décembre 2018
Le Grand Bain, Gilles Lellouch, octobre 2018
Lady-Bird, Greta Gerwig, février 2018
Le retour de Mary Poppins, Rob Marshall, décembre 2018
Mais aussi: Ready Player One, Black Panthers, Girls, Mary Shelly, Come as you are, Bad time at el Royal, Les Indestructibles 2…….
J’espère que cet article vous aura intéressé, que vous avez pu découvrir ou re-découvir mes articles et mes photographies. En tout cas, je vais essayer de continuer sur ma lancé !