L’année 2020 n’est pas encore terminée, pourtant je pense ne pas être la seule à vouloir vite passer à autre chose. Comme vous avez pu le lire dans mes articles sur mon bilan de ma première année en tant que professeure des écoles, (partie 1 et partie 2 ici) l’année fût pleine de surprises. Je ne savais pas à ce moment-là, que cela allait continuer.
En effet, le 30 août je ne savais toujours pas dans quel établissement parisien je devrai me présenter pour la rentrée. ce n’est que le 31 août à 18h30 -enfin 20h, car j’ai craqué et je suis partie au cinéma- que j’ai eu la nouvelle. Enfin, seulement le lieu où je devais me rendre… J’ai appris mon niveau de classe – des CM2- en arrivant à 8h. Je récupérais la classe à 8h20…
Cela fait donc presque un mois que j’ai découvert ma classe et mes élèves. Ce n’est pas tous les jours simples, mais je commence à connaître les élèves et à savoir comment mener les apprentissages. Vous pouvez suivre mes tribulations sur les réseaux sociaux notamment mon instagram @cinemaetquotidien.
Je parle beaucoup de mon métier ces derniers temps sur ce blog, je n’oublie pas pour autant la partie cinéma. Seulement, j’ai eu mon le temps d’écrire dessus, et les salles ont été longtemps fermées. Bien sûr, il y a les différentes plateformes, mais j’avoue que je faisais aussi un peu un blocage. Je ne savais plus comment rendre mes pensées et mes avis intéressants, alors j’ai décidé de ne pas me forcer. Je regarde aussi beaucoup de séries, et je trouve cela plus complexe d’écrire dessus. Je vous rassure j’apprécie toujours autant mes visionnages, et je vais surement arrivé à réécrire sur le 7e art dans peu de temps.
Vous n’avez pas vu beaucoup de photographies et de portrait non plus cette année. Une nouvelle fois, le manque de temps, la conjoncture actuelle et une mésaventure informatique n’ont pas aidé. J’ai pu partir dans plusieurs coins de la France cet été, mais j’ai perdu la moitié de mes photographies dans une mauvaise manipulation… Vous pouvez quand même voir quelques clichés de mon séjour à Pornic sur mon compte instagram.
J’ai quand même réussi à mener à bien un projet cette année, en dehors de réussir mon année scolaire – deuxième master mention assez bien- et mon année de stage. Il reste dans le domaine de l’audiovisuel, tout en sortant de ma zone de confort.
J’ai mené à bien trois interviews, avec trois femmes différentes, sur le thème: femmes et culture. Qu’est-ce que cela signifie et implique d’être une femme dans le monde de la culture. Même si j’ai eu beaucoup d’aide technique et humaine, je suis fière d’avoir pu aller déjà au bout de ces trois vidéos et je pense déjà à la suite. En partant de cette idée générale, nous explorons plusieurs autres sujets de société, important aux yeux des femmes que j’ai interrogées.
Je pensais réaliser un article plus long sur ce sujet, mais cela viendra peut-être plus tard. Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse avec les liens de ces trois vidéos. Je ferai peut-être un autre bilan à la fin de l’année, comme pour les années précédentes. J’espère avoir le temps de vous offrir d’autres articles d’ici décembre. Je tiens à vous remercier, car à défaut de ne pas poster régulièrement, je vois que le blog vit quand même grâce à vos visites.
Si vous tombé sur cet article par hasard, je vous conseille d’aller d’abord lire la première partie. Dans celle-ci, je me présente et je vous raconte mon début d’année scolaire en tant que Professeure des écoles stagiaire, dans une école maternelle du 13e arrondissement de Paris. J’évoque aussi le quotidien entre la fac, le mémoire et la classe.
Dans cet article-ci, je parlerai des thèmes abordés dans la classe, du confinement et du retour à l’école. Je sais à présent que je suis titulaire de mon statut de professeure des écoles dans l’académie de Paris, mais je ne sais pas encore dans quelle école je vais être, et quel niveau je vais avoir.
Pour rentrer maintenant dans le vif du sujet. À chaque fois que je reprenais la classe, je faisais en sorte de présenter un thème différent aux élèves. Le plus souvent, c’était des thèmes qui se raccrochaient aux dossiers et au mémoire que je devais rendre à l’université. La liste va peut-être vous paraître courte, mais ces thèmes sont déclinés dans plusieurs activités. De plus, cela ne sert à rien de multiplier les thèmes, car les enfants de maternelle ont besoin de temps pour s’imprégner des idées, de les comprendre et les réutiliser. Je précise, je ne cite pas les thèmes que ma binôme a abordé. Je venais dans la classe toute les trois semaines/un mois, pour rester à peu près la même durée. Puis, beaucoup de choses ont changé à l’annonce du confinement.
La rentrée et les règles de vie.
Les animaux.
Les véhicules (préparation pour les sorties au théâtre.).
Les fruits et les légumes.(Recette, degustation, peinture Arcimboldo, création d’un recueil)
Pat et Mat en hiver(compilations de court-métrage vu au cinéma, bande annonce, autres épisodes).
Les sorcières: Hansel et Gretel(deux albums),Rafara-un conte populaire africain(album),Kirikou et la Sorcière(album et film).
Le continent africain: Rafara-un conte populaire africain(album), Kirikou et la Sorcière(album et film),Pili-Pili(spectacle).
Le corps humain.(motrocité, loto, pantin).
Let’s go to the zoo (chanson en anglais).
Les aimants.
Les loups: Loups tendres et loufoques(compilation de court-métrage vu au cinéma, bande-annonce, making-off), Le petit chaperon rouge (plusieurs albums), Une histoire de Loup (album),Le plus malin (album), Le garçon qui criait au loup (album), Pierre et le loup (album).
J’ai donc travaillé tous ces thèmes, surtout grâce à des albums, entre septembre 2019 et début mars 2020. Certaines séances dans les thèmes ont mieux fonctionné que d’autres. Pourtant, les moments moins réussis n’étaient pas des échecs n’ont plus, il y a toujours quelques élèves qui apprennent des choses, et cela me permet de mieux préparer ou présenter les prochaines activités. Dans l’article précédent, je disais que certaines activités étaient en « one-shoot ». Ce fut le cas, par exemple, pour la séance de loto du corps humain. Les élèves l’ont expérimenté mi-décembre. Cette activité aurait dû finalement être le résultat de plusieurs autres activités, comme la présentation plus détaillée des règles du jeu et une meilleure présentation des cartes.
Une phrase qu’on m’a surtout répétée à l’école, plus qu’à l’université est: « fais-toi plaisir dans ce que tu leurs enseignes ! ». Au début, c’est un peu compliqué à mettre en place. J’avais le nez collé aux attendus de fin de cycle du programme. Puis, j’ai appris à les décortiquer – ils correspondent quand même à la fin de la grande section – pour les adapter au niveau de mes élèves de petite et moyenne sections. Ci-dessous un exemple d’attendus de fin de cycle, concernant l’oral et l’écrit (mobiliser le langage dans toutes ses dimensions):
Effectivement, plus je m’appropriais le programme, plus je pouvais me faire plaisir dans les thèmes et activités abordées. Un conseil : essayer d’avoir dès le début de l’année les classeurs de compétences et/ou les livrets scolaires. Cela vous permettra d’avoir des compétences plus précises à travailler, et à économiser du temps au lieu de les extraire des programmes.
Passons maintenant au dernier gros tiers de l’année. Le jeudi 12 mars, le soir où le président a annoncé que les écoles fermaient leurs portes aux élèves, le vendredi 13 mars au soir, nous étions en conseil d’école à planifier la fin de l’année : les spectacles, les sorties, la fête de l’école, le périscolaire… J’ai donc été vraiment triste et déboussolé le lendemain. Comment expliquer à des enfants de 4 ans que nous ne savions pas quand nous allions les revoir – je dis nous, je tenais la classe avec ma binôme ce jour-là- et que ce n’était pas des vacances…Avec mes collègues, nous sommes sorties de l’école presque comme un vendredi soir normal. Nous nous donnions rendez-vous le lundi suivant, pour préparer la suite et ranger nos classes, pour une potentiel reprise rapide. Nous connaissons maintenant l’Histoire. Quand les règles ont continué à se durcir le week-end, nous avons décidé de rester chez nous.
Ainsi, comme nous devions de nouveau avoir la classe ensemble, le lundi 16 mars 2020, ma binôme et moi avons travaillé à distance par google document. Nous avons préparé toute une fiche avec plusieurs activités par matière. Puis, après plusieurs réunions en visio avec mes collègues, nous avons décidé d’envoyer des « défis » tous les jours. Les vacances de Pâques sont arrivées et j’ai pu préparer toute la période où je devais avoir la classe. J’envoyais les activités la veille pour le lendemain, pour laisser les parents s’organiser dans leur journée. Voici un exemple de défis que je pouvais envoyer. J’ai adapté la mise en page.
Mercredi 22 avril 2020
Défis du jour: Aujourd’hui, je vous propose deux défis. Les nombres: Comme pour les fleurs, je vous propose un diaporama des nombres de 1 à 10, avec les différentes représentations de chaque nombre. Ouvrez d’abord le diaporama puis lancez le fichier audio si vous en avez besoin. Pour les petites sections essayez d’apprendre à compter par coeur jusqu’à cinq, pour les moyennes sections jusqu’à 10. Si votre enfant essaye de compter plus loin, laissez-le faire et corrigez-le calmement au fur et à mesure si besoin. Un visionnage dirigé:https://youtu.be/DmuF0hz8cW4 regardez ensemble le dessin animée de Disney “Le prince et le pauvre” (26 min). Puis, visionnez-le de nouveau jusqu’à 8 min et 25 secondes (le moment où le Prince déguisé en paysan descend par la fenêtre du château) et posez les questions suivantes: Que c’est-il passé depuis le début de l’histoire ? Qui sont les personnages ? Pourquoi le prince a décidé d’échanger d’habit avec le paysan ?(Avant cette dernière question, vérifiez que votre enfant ait bien compris que les personnages ont seulement changé leurs vêtements, c’est le prince dans les habits du paysan et le paysan dans les habits du prince.) Hésitez pas me dire si le thème de la vidéo était difficile à comprendre, que je puisse ajuster pour les prochaines fois.
Comme à notre habitude, nous communiquions beaucoup et avions mutualiser les réponses des parents. Nous n’avions pas beaucoup de réponses, mais celles et ceux qui répondaient restaient assidu.e.s. Les semaines où je n’avais pas la classe, j’avais des cours par visio et je finissais mon mémoire. Le confinement n’a donc pas été des vacances pour les profs (tous niveaux confondus). Pourtant, je vais être très honnête, car j’en ai déjà parlé à mes proches. Je pense que j’aurais fini l’année beaucoup plus fatiguée, et peut-être moins entousiaste, si tout c’était passé comme prévu. En effet, à partir de mars, j’aurais dû enchaîner deux semaines de classe et deux semaines de facs jusqu’à mi-juin. C’est-à-dire que si j’avais été à la fac: la première semaine, j’aurais dû aller en cours, faire les devoirs, les dossiers, le mémoire. La deuxième semaine, pareil, avec la classe à préparer en plus. Puis, quand je retourne en classe : avoir la fatigue physique en plus de mentale, revoir au fur et à mesure le planning, changer des aspects, avec en plus tout ce que j’ai mentionné par rapport à la fac. Je pense que j’aurais beaucoup moins apprécié mes moments en classe…
Avant de reprendre mi-mai dans mon école, je suis allée « bénévolement » dans une école pour m’occuper d’élèves de petite section. J’utilise des guillemets, car j’ai eu la chance de garder mon plein salaire, dû à la continuité pédagogique. Pour cette journée où j’ai été, par choix, dans une autre école, je n’ai pas eu de compensation. Ces dernières commençaient à partir de quatre jours en classe, et malheureusement ce n’est pas comme si je m’étais proposé plusieurs fois…(sans rancune, j’ai pu correctement réalisé tout ce que j’ai cité en amont comme ça).
Le retour à l’école fut spécial, mais je me suis vite adapté. Comme vous l’avez peut-être su, tous les élèves ne sont pas revenus en même temps. Nous avons d’abord accueilli les élèves prioritaires – dû à la profession de leurs parents – puis ouvert petit à petit à d’autres. Ainsi, je n’ai pas repris mes élèves toute suite et je n’ai pas retrouvé ma salle de classe. Avec ma binôme, nous avons demandé d’enseigner aux petites sections, chose qui nous a été accordés. Nous étions normalement au premier étage, et nous avons récupéré la classe au rez-de-chaussée, avec un grand espace devant la classe où le coin peinture et dînette étaient installés. La difficulté de cette reprise était que je ne connaissais pas tous les élèves : comportements, niveaux, difficultés… et qu’iels n’étaient pas là tous les jours. J’en avais maximum dix par jours – distanciation sociale, tu connais – mais cela voulait dire que je faisais presque du cas par cas. Chose un peu compliqué quand on est en début de carrière. Dans les point positifs, le fait qu’iels soient peu, m’a permis de me poser dans les apprentissages et la gestion de classe. J’avais aussi une ASEM avec moi, qui connaissait très bien le métier et le local. Elle m’a donc beaucoup aidé, ce qui fait que je pouvais séparer des élèves en groupe, et travailler soit dans la salle de classe soit dans le couloir. Le fait d’avoir cet espace supplémentaire fut vraiment un luxe que nous n’avions pas avant.
Concernant les activités, nous avons proposé beaucoup d’Arts Plastiques, et nous avons enfin pris le temps de bien découper les activités – voir partie 1/2 -. J’ai eu la chance d’avoir une intervenante du musée Pompidou qui a travaillé avec nous pendant une matinée – voir l’image en tête d’article -. Je leur donnais des jeux de manipulation au levé de la sieste. Nous leur avons aussi fait beaucoup travaillé l’écriture du prénom, remettre des images dans l’ordre, reconnaître des quantités sur des cartes à points… Soit des journées bien remplies.
Tout n’était pas non plus tout rose. Avec les consignes sanitaires, je devais faire attention aux matériels qu’iels utilisaient. Iels avaient une table et du matériel attribués, je devais limiter les jeux sortis, iels ne pouvaient pas se mélanger avec d’autres classes dans la cours, aussi pendant les heures de périscolaires. Les agents de services et ASEM avaient donc double travail, car iels devaient en plus de leurs tâches habituelles, nettoyer le matériel, les vélos, les structures dans la cours. Ces dernières tâches devaient être effectuées entre chaque récrée.
Pour finir l’année, j’ai repris une classe entière le lundi 22 juin 2020. Je dis une classe, car ce n’était pas la classe que j’eu avec ma binôme de septembre à mars,. Une collègue enceinte n’était pas remplacée. Et oui, nouveau rebondissement pour cette année. J’ai décidé de le prendre positivement, comme une nouvelle épreuve, car au lieu d’avoir une petite et une moyenne section, j’ai eu une petite et une grande section – toutes les classes de l’école étaient en double niveau -. Je n’avais jamais enseigné à des grand.e.s. Encore une fois, mes collègues m’ont détendues en me faisant comprendre que je n’avais rien à leur prouver, que nous avions déjà beaucoup fait dans l’année -plus qu’elles espéraient de la part de stagiaires, je pense, sans mauvaise pensée non plus- qu’iels restaient deux semaines et que le plus important était que les élèves se retrouvent et se re-socialisent.
Je me suis quand même assurée que les élèves aient tous les jours plusieurs activités selon leurs niveaux. J’ai appris à travailler avec un nouveau niveau, ce qui ne sera que bénéfique pour la suite. Je me suis aussi fait plaisir ! En travaillant assez largement sur le thème de l’eau, j’ai lu un album d’Arc-en-ciel, les élèves ont pu jouer dans des bassines d’eau avec des objets qui permettaient d’observer le vide et le plein, et surtout, je leurs ai appris une chanson de Moana et iels ont pu voir le film en deux parties. L’album d’Arc-en-ciel m’a permis de travailler sur le partage égal avec les grandes sections. Dans l’album, Arc-en-ciel devait partager ces écailles avec d’autres poissons. Les élèves avaient donc vingt écailles -pions- à partager en cinq, quatre, trois puis deux poissons. Poissons coloriés et découpés en amont, et oui, j’arrivais enfin à lier toutes les activités, victoire !
La fin de l’année fut donc pleine de surprises, de moments de remises en question et de bons moments, nous avons quand même réalisé une petite fête de l’école juste pour les enfants. Avec ma binôme, nous avons reçu beaucoup de compliments de la part de l’équipe, ce qui m’a fait verser une petite larme le soir du dîner de fin d’année.
Merci d’avoir lu mon/mes articles jusqu’au bout ! Celui-ci fut encore long, je me rends compte. Mettre presque toute mon année par écrit me permet de prendre du recul et d’avoir un souvenir pour plus tard. De nouveau, n’hésitez pas si vous avez des commentaires ou des questions. Vous pouvez me contacter sur mon compte insta @cinemaetquotidien.
Pour celles et ceux qui découvrent mon blog pour la première fois : je suis Chloé, j’ai 25 ans et à l’heure où j’écris ces lignes, j’attends mon poste pour la rentrée de septembre 2020. Bien que j’ai eu une année scolaire assez fatigante, j’ai hâte de recommencer. En écrivant cet article, je compte revenir sur les moments forts de cette année 2019-2020, ce qui impose un retour en arrière d’un peu plus d’un an. Cet article sera en deux parties pour qu’il soit moins lourd à lire pour vous, il y a aussi peu d’illustrations, et cela va m’aider à organiser mes idées.
En avril 2019, je passais les écrits de Français et de Maths dans les hangars de Villepinte, proche de l’aéroport Charles de Gaulle. Je les ai réussi et j’ai passé les oraux de sport/éducation civique et de spécialité (histoire) en mai-juin 2019. Le 24 juin, les résultats finaux sont tombés, et j’avais le concours. J’étais d’autant plus fière, car après mon master à la fac, j’avais décidé de préparer ce concours chez moi, avec les cours du CNED. C’est vrai qu’un concours ce n’est déjà pas assez difficile à préparer, ainsi après une bonne scolarité, sans interruption, de la maternelle à ma dernière année de master, j’ai voulu me challenger.
J’ai eu mon secteur, mon niveau et ma binôme – je vais revenir dessus – un peu avant la fin du mois de juillet 2019, ce qui nous a laissé le mois d’août pour nous préparer. Nous allions avoir des petites et des moyennes sections dans le 13e arrondissement de Paris. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’au moment des inscriptions, nous devions choisir : la maternelle ou le primaire, et un secteur. J’avais choisi des maternelles, dans le secteur 14-13-5-6e arrondissements de Paris. Il fallait ensuite prioriser entre le niveau et le secteur, et j’ai choisi de prioriser le secteur, avec le 14e arrondissement en premier. En effet, je ne vis pas dans Paris intra-muros, et c’est pour moi l’arrondissement le plus proche.
Je reviens sur le terme de binôme. Cette année de stage se traduit par – très schématiquement – trois semaines à l’université pour valider le master 2 et trois années à l’école, avec sa classe. Ainsi, quand j’étais sur les bancs de la fac, ma binôme enseignait et inversement. Je ne lui ai jamais assez répété, mais j’ai eu beaucoup de chance de tomber sur elle. Dès que nous avons eu la nouvelle, elle m’a contacté et nous nous sommes tout de suite bien entendues. Tout au long de l’année, nous avons réussi à maintenir cette entente, pour s’encourager dans notre master et dans notre travail en classe. Je tenais à préciser notre relation, car j’ai su que cela n’avait pas été le cas pour beaucoup de nos camarades de fac et que cela rendait le travail en classe assez difficile, à cause souvent d’une communication presque inexistante. Le fait d’être arrivée dans une équipe pédagogique dynamique et bienveillante nous a aussi beaucoup apportée, j’y reviendrai aussi.
Mon année de stage a commencé assez tôt, le 23 août 2019 pour finir le 3 juillet 2020. Alors bien entendu, nous avions les mêmes vacances scolaires que nos collègues, nous n’avions pas de cours à ce moment-là. Enfin, des jours où nous n’étions ni à la fac,ni sur le terrain, car en réalité nous jonglions ces jours-là entre la préparation de cours et les travaux de fac, mémoire inclus. Ainsi, nous eûmes des réunions et des premiers cours à la fac, dès le 23 août, avant de commencer ensemble – ma binôme et moi – trois semaines dans la classe, à partir du 2 septembre 2019.
Comme nous avions une classe à double niveau avec des petites sections, nous avions un ASEM (agent spécialisé école maternelle) avec nous les trois-quarts de la journée. Il -oui c’est un homme- nous a bien aidé toute l’année grâce à son expérience, et nous a guidé les premiers jours. L’école maternelle est souvent décriée et idéalisée, mais une fois dans la salle de classe avec tous les élèves qui arrivent – quelque un.e.s en pleur – qui crient, qui courent et les parents qui te posent pleins de questions, cela donne un peu le tournis et tu demandes si tu as fait le bon choix, spoiler OUI. Encore une fois, grâce à notre entente avec ma binôme, nous avions bien préparé nos premières journées en termes d’activités et de découvertes. Nous nous étions aussi réparti les niveaux, pour ne pas nous laisser déborder. Ce fût une bonne chose au début, mais je trouve que par la suite cela m’a un peu bloqué pour travailler avec l’autre niveau.
Durant ces trois premières semaines, nous avons beaucoup tâtonné. Nous prenions nos marques avec les élèves, avec le matériel de la classe, de l’école, avec les collègues, les parents… Nous travaillons surtout des activités en « one-shoot », sans trop de lien entre elles. Même si nous le pensions, alors que nos activités étaient souvent l’étape finale, voir l’évaluation, d’une séquence. Nous avons appris au fur et à mesure à mieux penser et préparer nos activités, et les réaliser par étapes. Par exemple, en art plastique, nous avons appris à faire réaliser leurs œuvres morceaux par morceaux pour qu’iels aient le temps de s’appliquer dans leurs gestes et dans leurs choix. Nous nous sommes aussi rendu compte que les élèves avaient besoin de beaucoup jouer entre eux, cela nous stressait au début, car nous pensions que nous allions pas réussir à les instruire correctement dès les premiers jours. Tout le monde nous a vite fait déculpabiliser, en nous disant que cela était normal. Qu’il était important qu’iels jouent entre eux et que leur capacité de concentration allait se développer au fur et à mesure.
Nous avons commencé cette première semaine avec des activités que les élèves allaient retrouver tout au long de l’année : comptines, chansons, lecture d’albums, peinture, parcours de motricité, pâte à modeler, apprendre la comptine numérique… Nous adaptions nos pratiques et nos organisations, au fur et à mesure. Par exemple, il n’est pas conseillé jusqu’à fin avril de vouloir faire passer toute la classe en art plastique en 1h30. Les petites sections et certain.e.s moyen.nne.s sont assez lent.e.s dans ce qu’iels font et il n’y a donc pas le temps pour que tout le monde réalise correctement son travail. Ah oui, un conseil : s’obliger à bien écrire les noms partout !!! C’est une erreur que nous avons fait, d’omettre de les écrire systématiquement, ce qui a été problématique en juin pour rendre les travaux. Le mieux, je pense, est de les écrire en amont, et de les distribuer ou/et d’appeler les élèves pour réaliser l’activité.
Nous communiquions beaucoup, avec des documents dans la classe, mais surtout avec un cahier journal que nous tenions sur google drive. Voici un exemple de la manière dont notre cahier journal était construit, avec le planning de la toute première journée.
Lundi 2 septembre 2019
Journée détaillée:
lundi 02/09
08:00
Arrivée à l’école, préparation de la classe: sortir les jeux, préparer le matériel, sortir les étiquettes prénoms, se répartir les rôles
08:20 à 08:45
Accueil des MS, donner étiquette prénom, la poser au tableau, leur montrer les tables et les coins jeux.
Papier administratif parents.
08:45 à 09:15
Pareil avec les PS à partir de 9h, cantine fini 9h15, plus de parents 9h30
09:15 à 9:45
Passage aux toilettes, mascotte.
9:45 à 10:15
Récréation
10:15 à 10:45
Comptine des prénoms, avec la mascotte
10:45 à 11:15
Peinture: laisser des traces sur une grande feuille, peinture dans des bacs.
11:15 à 11:20-30
Finir de les changer, lavage de mains pour la cantine.
11:30 à 13:30-40
Cantine
13:30 à 14:00
Sieste PS MS: Préparer les pages de gardes classeurs et cahiers.
14:00 à 14:30
Sieste PS MS: Préparer les pages de gardes classeurs et cahiers. Coloriages ou jeux si fini.
14:30 à 15:00
Réveil échelonné des PS. Lecture Album émilie, passage aux toilettes.
15:00 à 15:30
Récréation
15:30 à 16:00
Visite de l’école
16:00 à 16:30
Jeux libres.
Suite à ces tableaux, nous notions : ce qui n’avait pas été fait, les remarques et améliorations et les absents. Ce cahier journal était aussi composé de : la liste des élèves, la pyramide des âges, les emplois du temps par périodes de la classe, des APC – activités pédagogiques complémentaires – d’activités hors de la classe, et les compétences par mois. Il est mieux de les séparer par période, mais c’était plus simple pour nous d’avoir des compétences par trois semaines/un mois, la durée où nous étions en classe. Nous mettions aussi sur le google drive nos fiches de préparations, pour que nous puissions suivre ce que nous faisions chacune en classe dans le but de ne pas réaliser de doublons sur un thème. Nos séquences étaient divisées en plusieurs séances, soit sous forme de textes ou sous forme de tableaux.
Dans les nouvelles choses à gérer, nous avons aussi eu la première réunion avec les parents qui est vite arrivée. La directrice nous a aidée à la préparer, et a été présente un peu plus longtemps qu’avec les autres collègues. J’en garde un bon souvenir, en tout cas, nous nous en sommes bien sorties. Puis, nous avons eu les premières visites : la conseillère pédagogique, qui nous a félicité, puis notre maîtresse formatrice – chez qui nous allions réaliser deux stages d’observations dans l’année – et notre tutrice de fac – que nous allions avoir à l’université. Sans trop m’étendre, le courant n’est pas très bien passé avec ma tutrice. Je l’ai trouvé peu compréhensive par rapport à une situation que j’ai vécue ce jour-là, avec un élève qui allait se montrer difficile tout au long de l’année. Le contact fut bien meilleur avec notre maîtresse formatrice -PEMF : professeure des écoles maîtresse formatrice- qui était plus dans l’écoute et avec de vrais conseils.
Le retour à la fac fut rude. Je n’avais plus vraiment l’habitude d’être moi-même élève, le fait d’enseigner me manquait déjà et les cours étaient très denses. Les professeurs, dans leurs discours, remettaient en cause beaucoup de pratiques que nous avions mis en place, sans le vouloir bien entendu. Mon cerveau tournait donc à toute allure, entre l’envie de tout noter et de tout comprendre, réfléchir à comment très vite l’appliquer et prévenir sa binôme sur le terrain pour rapidement rectifier le tire. Les cours que j’ai eu toute l’année sont : Maths, Français, Mémoire, Tutorat. J’ai eu en plus des cours d’Arts Plastiques, de chants et rythmes, EPS, jeux de société (option), anglais, SVT… Tous ces cours étaient tournés vers l’aspect didactique des matières, comment nous devons les enseigner. – selon le Larousse : Science ayant pour objet les méthodes d’enseignement.- Toute la partie théorique, par exemple les termes de grammaires ou encore savoir poser des divisions, étaient à apprendre pour le concours.
Pour terminer sur cette première partie d’article, je vais vous parler de mon mémoire. Quand j’ai repris la classe en main toute seule, le 3 octobre 2019, j’ai appris que nous allions réaliser une sortie au théâtre avec les petites sections et des sorties au cinéma dans le courant de l’année. Cette idée m’a toute suite enchantée, car le sujet de mon précédent mémoire était la mise en place d’atelier cinéma dans des classes de CM2. J’avais travaillé sur la manière dont le temps peut être structuré grâce à des films évoquant de près ou de loin la Shoah. Ce fût donc avec joie que j’ai repris l’aspect « éducation à l’image et part l’image » de mon ancienne formation, pour en faire profiter mes élèves. Suite à ces différentes rencontres artistiques, je réalisais toujours en retour à l’oral pour noter ce que les élèves avaient retenu, comprit et leurs ressentis. Le mémoire fut donc intitulé : « L’oral en maternelle favorisé par le PEAC » – parcours d’éducation artistique et culturelle. Pour enrichir mon mémoire et mes séances de préparation et de retour de ces rencontres, j’ai décidé de travailler avec la méthode Pierre Péroz intitulée : « La pédagogie de l’écoute ». Il s’agit de poser à chaque fois les mêmes questions dans le même ordre, pour que les élèves comprennent bien les sentiments et intentions des personnages, dans le but de mieux comprendre l’histoire. Les questions sont entre autre: « Première partie de notre travail, de quoi vous souvenez-vous ? », « Que voulait X ou Y », « Qu’auriez vous fait à la place de X,Y ». Les questions sont compliquées au début, notamment pour les petites sections, mais il faut persévérer. J’ai réussi à avoir de très bonnes réactions d’élèves, notamment sur l’album de « Kirikou et la Sorcière » en préparant le spectacle de Noël, où l’histoire se déroulait en partie sur le continent africain.
Je m’arrête ici pour cette première partie déjà très dense. La deuxième partie le sera tout autant, car je vais rentrer plus en profondeur sur mes moments en classe, la continuité pédagogique pendant le confinement, et le retour en classe en mai.
Si vous avez des commentaires ou des questions n’hésitez pas. Vous pouvez aussi m’envoyer des messages sur mon compte insta @cinemaetquotidien. En attendant, je vous souhaite un bon été !
Cet article aurait dû sortir plus tôt, mais mon quotidien de jeune professeure des écoles parisienne fut bien chamboulé ces derniers temps. Cela reste une trilogie qui sent bon l’été, et il n’est pas incohérent de publier mon analyse en ce début de vacances scolaires.
La plateforme Disney+ est arrivée pendant le confinement, et qu’elle plaise beaucoup ou peu-j’ai été finalement un peu déçu, mais passons- la plateforme a permis de se replonger dans des vieux films ou ceux de notre jeunesse. C’est donc un peu ému que j’ai revu le film du début de mon adolescence et ces suites. Les deux premiers téléfilms sont sorti sur Disney Channel en 2006, puis 2007 et le dernier film fût projeté en salle de cinéma en 2008. Les trois films ont été réalisés par Kenny Ortega (Hocus Pocus, les films Descendants), qui a notamment travaillé avec Michael Jackson, Gloria Estephan, Cher, Madona, ou encore Elton John. Il est aidé par Peter Barsocchini.
Pour vous contextualiser les films, ils ont été réalisés à la même époque que La vie de Palace de Zac et Cody et Hannah Montana. Soit l’âge d’or de Disney Chanel pour ceux et celle qui sont né comme moi au milieu des années 90, je sais mon avis n’est absolument pas objectif ! Petite anecdote, Miley Cyrus fait un caméo à la fin du deuxième film de la trilogie, regardez bien dans la piscine…
Dans cet article, je vais tenter d’aller un peu plus loin que mon simple souvenir d’adolescente, et d’avoir un regard plus critique sur cette trilogie. À l’époque où est sortie cette trilogie, j’avais entre 11 et 13 ans. Je sais que je la regardais plus pour les personnages masculins que les personnages féminins. Chè.r.e.s lecteur.trice.s, qui n’a jamais craqué.e.s pour Troy et/ou Chad ? Le côté musical m’attirait aussi beaucoup à une époque où je regardais en boucle : Grease, West Side Story, ou encore la Mélodie du Bonheur.
Il y avait bien 6 à 8 ans que je n’avais pas regardé ces films. Avec le recul, je me rends compte que les personnages féminins sont assez effacés. Je trouve que nous voyons plus Chad (Corbin Blue) que Gabriella (Vanessa Hudgens). Même si cela reste une trilogie de film romantique, ils sont aussi une ode à la fraternité et à la masculinité, comme nous le montre les chansons autour du basket ou la chanson « The boy are back », dans le troisième volet. Cette séquence digne d’un vidéo clip est emprunt de nostalgie, mais est aussi pleine d’injonctions sur ce que doit être un homme. Attention, je ne pousse pas à l’extrême, en disant qu’il s’agit de masculinité toxique. Le scénario est écrit pour être centré sur des jeunes adolescents et les interrogations sur la masculinité. Surtout, les masculinités et la masculinité toxique n’étaient pas autant approfondies que maintenant.
Nous ne devons pas oublier que ces films ont été tourné au milieu et à la fin des années 2000, et que nous sommes sur Disney Channel. Un monde d’ado, assez blanc et très hétéro, fantasmé par le puritanisme. Où des adolescents de 17 ans mettent deux films de plus d’une heure trente – soit quasiment un an dans la timeline- pour se pécho et encore cela ne dépasse pas les baisers chastes.
Nous avons surtout dans cette trilogie, l’évolution des personnages masculins. Enfin l’évolution…
Les films évoluent en qualité chorégraphique, mais les seuls personnages qui semblent gagner en maturité sont Troy Bolton (Zac Efron) et Ryan Evans (Lucas Grabeel). Troy se retrouve à devoir choisir entre la notoriété et ses ami.e.s, entre le basket et la scène. C’est à dire entre plusieurs universités dans le dernier volet. Cela donne des chansons et chorégraphies plutôt intéressantes comme « Bet on it » dans le deuxième volet et « Scream » dans le troisième. Ryan Evans va de plus en plus s’affirmer dans son talent de danseur et de chorégraphe, en réalisant par exemple le spectacle dans le dernier film. Il s’émancipe de sa soeur Sherpay (Asheley Tisdale) pour poursuivre ses rêves. Je trouve intéressante cette inversion de rôle, car ici, c’est le personnage masculin qui sert de faire-valoir.
Pour passer à présent aux personnages féminins, je trouve que Sherpay Evans est la plus intéressante. Même si elle reste dans le cliché de la blonde méchante et quelque peu stupide, ressemblant parfois à Paris Hilton ou parfois à Lady Gaga ou Kesha, je trouve que c’est le personnage féminin avec le plus de relief et d’énergie. Ces chansons en solo ou en duo sont hilarante et plus travaillé que les passages de Gabriella. Je pense notamment à « Bop to the top » dans le premier film, « Fabulous » et « humuhumukunukunuapua’a » dans le second et « I want it all » dans le dernier.
Elle fait partie de ces personnages clichés des teen-movies que nous adorons détester, comme Régina George dans Lolita malgré moi. Sherpay est un personnage qui sait ce qu’elle veut dès le début. Elle veut la gloire, chanter, être sur scène, en faire carrière. Ah oui, sortir avec le mec le plus populaire, ici Troy Bolton, pour être élu reine du bal. Pour résumer, pleins d’aspects souvent plébiscités chez les hommes. Ils doivent avoir de l’ambition et surtout écraser la concurrence par tous les moyens. Ce qui peut mettre dans la tête des jeunes filles que si tu donnes tout pour y arriver, tu devras forcement faire ou dire des choses méchantes, devenir une mauvaise personne.
Je ne dis pas que les autres personnages féminins du film n’ont pas de caractères ou d’ambitions, bien au contraire. Je pense par exemple à Kelsi (Olesya Rulin) la pianiste, Martha (Kaysee Stron) qui rêve de danser et la superbe madame Darbus (Alyson Reed), qui est leur professeur de théâtre pendant les trois volets. Mais le scénario se fait beaucoup plus discret sur leurs succès. Il va rester trois secondes chronos sur la victoire du club de Science de Gabriella et Taylor (Monique Coleman) font partie, mais les Wilds Cats sont célébrés en chanson pendant toute la trilogie.
Pour rester sur le personnage de Gabriella, même si c’est un petit génie comme il est dit, et qu’il est notable de la présenter dans un club de science, elle va quand même à l’université qui lui est assigné par sa mère dès la naissance. Elle ira à Standfort faire du droit. Je conçois que le droit reste un milieu assez masculin. Il aurait été plaisant de la laisser hésiter avec une fac scientifique, dans une socité, qui encore plus à l’époque, où les jeunes filles sont peu poussées vers ces carrières. Gabriella a aussi peu de relief, de mon point de vu, si je l’a compare par exemple à Sherpay ou madame Darbus. Un des seuls moments où Gabriella semble se réveiller et prendre une décision, est quand elle décide de rester encore un an dans leur ville pour rester proche de Troy. Ce qui donne l’impression qu’elle cherche la facilité. J’admets que le cas des étudiant.e.s et couples qui se forment au lycée aux Etats-Unis est plus compliqué. Les facs sont souvent à des milliers de kilomètres l’une de l’autre, je peux donc quand même comprendre un peu son hésitation. C’est Troy qui l’a fait changé d’avis, dans ce que je pourrai qualifier de geste le plus féministe du film. Il demande d’accomplir ses rêves, même si je dirai le destin qui lui a été tracé, et d’aller dans cette fac. Cela va d’ailleurs tourner aux désavantages de Troy, car elle ne va plus vouloir revenir ensuite. C’est aussi Troy qui va changer ses plans d’avenir en choisissant d’être dans une université plus proche de celle de Gabriella. Enfin aussi, parce qu’elle allie le Basket et les Arts.
Malgré cette fin de troisième volet plutôt à l’avantage de Gabriella, je trouve qu’elle est souvent utilisée comme faire -valoir, un détail pour pimenter la vie de Troy. Les films tournent essentiellement autour de lui, et selon moi le second personnage du film est Sherpay et non pas Gabriella. Je trouve que cette dernière est juste un prétexte pour déclencher la passion de Troy pour la scène et de le faire douter.
Je suis assez dur avec les personnages féminins, mais malheureusement le scénario ne leur laisse pas beaucoup de place. Je pense par exemple aux mères des personnages qui apparaissent peu et dans des scènes pas toujours flatteuses. De manière générale, les personnages féminins de la trilogie sont peu ou mal écrit, ou sont des clichés ambulants -les hommes aussi, je sais- qui ne poussent pas les femmes à vouloir se dépasser.
Malgré mes critiques et analyses, j’ai été contente de me replonger dans cette trilogie. Je me suis rendu compte que certaines scènes ou airs étaient toujours dans un coin de ma tête. C’est aussi un bon témoignage du type de film qui pouvaient être produit dans les années 2000 aux États-Unis. Je précise le lieu, car en 2007, année du second volet, sortait la série Skins, de Jamie Brittain et Bryan Elsley, tournée et produite en Angleterre avec un casting anglais. C’est une série beaucoup plus sombre sur le quotidien des adolescents et avec des personnages féminins plus complexes. La série Sex Education -moins trash certes, mais dans la même idée- pourrait en être sa petite soeur.
Si vous aimez l’ambiance lycée, romance et comédie musicale, je ne peux que vous conseiller de voir ou revoir la série Glee, diffusée un an après le dernier High School Musical. Bien qu’il y ait des défauts de traitements de certains sujets et que beaucoup de scandales viennent entacher cette série, elle aborde des sujets importants, comme la grossesse chez les adolescentes, la mort et l’adoption dès la première saison. Même si la dernière saison est celle de trop, les personnages évoluent au fil de la série, chose qui -encore une fois- est peu visible dans la trilogie High School Musical. Toutes les séries sont disponibles sur Netflix, et une série High School Musical est disponible sur Disney +, mais je ne l’ai pas encore regardée.
Je clos cet article en vous conseillant dans regarder la vidéo de Zoétrope (lien à la fin de l’article) sur les teen movies, qui donnent énormément d’explications claires sur ce genre. J’espère que cette analyse vous a plus et qu’elle n’a pas trop cassé de mythe !
N’hésitez pas à me laisser un commentaire ou à me suivre sur les réseaux @cinemaetquotidien.
Bonne fin de semaine !
Un trailer bien moche dans la qualité de l’image, pas du tout officiel je pense, mais qui donne un bon aperçu du film, à la différence d’autres trailers.
Vidéos: Zoetrope, puis les bandes annonces des trois films. Toutes les vidéos de cet article viennent de youtube. Images: la photo de Disney Channel vient d’une miniature d’une vidéo youtube « tant de nostalgie!!!- Disney Channel, c’était mieux avant ! Les Gifts viennent de Tenor.
Avant de commencer réellement ce bilan, je souhaitais vous remercie, VOUS, lectrices et lecteurs de ce blog. Cette année a été celle où vous avez le plus suivis mon travail et lu mes articles. Je tiens aussi à remercie toutes celles et tout ceux qui m’ont fait confiance dans les différentes collaborations.
Dans cet article vous trouverez un florilège, des exemples, de ce que j’ai produit cette année. Ce fût encore une année pleine de photographies, surtout de portraits et de paysages
Je suis aussi de nouveau passé devant l’objectif , chose que je n’avais pas oser réaliser depuis plusieurs années. Sans vouloir rentrer dans les clichés, ce genre de shooting permet de me redonner confiance et de m’accepter avec mes défauts et aussi mes qualités.
Concernant les photographies de paysages, j’ai eu la chance de voyager cette année, et surtout de partir à New-York. Je pense que vous l’avez remarqué avec toutes les photographies que j’ai posté sur les réseaux sociaux. Suite à ce voyage, j’ai vous ais proposé deux articles, un avec beaucoup d’écrits, en plusieurs étapes sur le voyage de manière général et un autre avec des photographies de street-art du quartier de Bushwick, dans Brooklyn.
J’ai aussi continué à écrire sur le cinéma. Je pense que vous avez du remarquer que le format changeait assez régulièrement. Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, ou peu, je vous aurez une explication en fin d’article. J’écrivais soit en fin de mois, sur les films que j’avais visionnés ou des articles plus long ciblés sur un seul film, en salle ou alors sur des plateformes comme Netflix.
MES FILMS DE JANVIER 2019 : The Hate That You Give, Une femme d’exception, Edmond, Les Invisibles, Colette, Glass, Dragon 3(article qui a eu le plus de vues !)
Je vous parlais en introduction des partenariats que j’ai eu cette année avec différents collègues du milieu artistique et notamment des proches. Pour la première fois cette année, une autre personne a écrit sur mon blog: mon amie Isabelle (Un tour d’horizon). Je trouve vraiment cela intéressant que vous puissiez lire une autre plume que la mienne, et cela m’enrichit de nouvelles idées de voyage.
Ce partenariat en particulier m’a donné l’idée d’écrire sur un sujet nouveau pour moi, mais qui commence à me tenir à cœur, pas de surprise tout est dans le titre.
Pour rester sur la question des partenariats, je travaille toujours en collaboration avec l’association Messieurs Production. Le court-métrage dans lequel j’ai participé pour le Nikon Festival « Je suis une étoile filante » est d’ailleurs arrivé 105e sur 1259 et comptabilise en ce 25 décembre 2019 4.3K vues ! Nous n’avons pas eu accès à la finale mais toute l’association est très fière de ce classement.
Pour continuer dans le domaine de la vidéo, j’ai tourné ma première vidéo destiné à Youtube avec Aurelsweg. Nous parlons sans grande surprise de Disney, des films mais aussi du merchandising qu’il y a autour. Elle est assez longue mais comptabilise quand même 170 vues. Cela peut paraître peu pour certain.e.s mais j’en suis déjà très fière !
Pour finir sur ce sujet, j’ai continué à m’investir dans le podcast Sorociné, ce qui me permet de découvrir de nouveaux ou d’anciens films, d’en redécouvrir aussi. Grâce à ce podcast je continue d’ aiguiser mon esprit sur le cinéma et le féminisme, et les corrélations entre ces deux sujets. Vous pouvez retrouver ci-dessous les liens de tous les épisodes.
Ce qui explique la disparité dans mon écriture et mon manque d’activité, surtout cinématographique en cette fin d’année, est mon changement de vie professionnelle. Six mois après l’obtention de mon master, j’ai quitté mon travail de vendeuse. Cela juste avant de partir à New-York, pour me concentrer sur le concours de professeur des écoles. J’ai réussi ce concours, et je suis, pour l’année scolaire 2019-2020, en alternance. J’enseigne dans une école maternelle dans le 13ème arrondissement parisien et je dois encore suivre des cours à la fac. Tout cela signifie beaucoup de travail, tant pour la classe que pour les dossiers. Je n’ai plus autant de temps pour aller au cinéma ou pour ensuite écrire dessus. Cela ne m’empêche pas de continuer à me cultiver sur différents sujets notamment grâce à des podcasts ou des youtubeuses. D’ailleurs dites moi si des articles récapitulatifs de mes écoutes ou mes visionnages vous intéresseraient pour 2020.
Je profite de ces vacances de Noël pour me reposer, travailler mes dossiers -ma collègue reprends la classe en janvier-, aller au cinéma, manger du chocolat, voir ma famille et je vais partir quelques jours voir la mer ! J’essayerai de vous offrir quelques photos au mois de janvier pour bien commencer l’année !
Je vous invite à voir ou revoir tous les articles de mon blog ! Si vous désirez me suivre sur les résaux, je suis assez active sur instagram, notamment en story @cinemaetquotidien. Je vous partage des bêtises mais aussi des coups de cœurs !
Je vous souhaite une très bonne fin d’année 2019 et pleins de bonheurs et de réussites pour l’année 2020, année de Disney+ en France donc forcement une bonne année !!!
BONUS: des photos non publiées de mes vacances en Normandie durant le week-end du 14 juillet 2019.