Bushwick, New-York City

Je vous avais déjà présenté des photos de Street-art dans mon article sur New-York, notamment à Little Italy et près du pont de Brooklyn. J’en ai tellement photographié dans le quartier de Bushwick que j’ai décidé de vous préparer un article spécialement pour elles.

Ci-dessous, un extrait de l’article Bushwick, la Mecque du graffiti à New-York de cnewyork.net qui explique bien l’histoire de ce quartier.

Jusqu’à la fin des années 1990, je ne vous aurais jamais conseillé d’aller mettre les pieds dans Bushwick ! Ce quartier situé au Nord de Brooklyn, à la limite de Queens, était alors l’un des plus dangereux de New York, avec crimes violents et trafic de drogue.

Heureusement, les choses ont radicalement changé au milieu des années 2000 : la ville de New York a décidé de remettre le quartier dans le sens de la marche en investissant massivement dans un programme de réhabilitation intitulé « The Bushwick Initiative ». Objectif : améliorer la qualité de vie pour les habitants et s’attaquer à la criminalité, en particulier au trafic de drogue. Un travail réalisé en partenariat étroit avec la police locale.

Aujourd’hui, Bushwick offre un visage beaucoup plus paisible. Surtout, le quartier a commencé à attirer en masse les artistes. Bushwick s’est d’ailleurs imposé comme la Mecque new-yorkaise du graffiti, ou plutôt du « Street Art » comme on dit ici.

Maintenant, je vous laisse avec mes photographies:

SEE YOU SOON

Je ne suis pas un homme facile.

Cet article devait être publié sur une autre plate-forme en avril 2019. Je décide en ce mois de septembre 2019 de vous le proposer ici. En effet, beaucoup d’entre nous sommes déjà retourné.e.s au travail soit souvent dans des lieux où le sexisme et le patriarcat règne…

« Ils parlent tous comme des animaux 
De toutes les chattes ça parle mal 
2018 j’sais pas c’qui t’faut 
Mais je suis plus qu’un animal 
J’ai vu qu’le rap est à la mode 
Et qu’il marche mieux quand il est sale 
Bah faudrait p’t’être casser les codes 
Une fille qui l’ouvre ça serait normal »

Telles sont les paroles de la jeune chanteuse Angèle, qui cherche à dénoncer à travers sa chanson le sexisme ordinaire ou non, que les femmes subissent tous les jours. Cette chanson est maintenant accompagnée du très bon clip de Charlotte Abramow. Si vous n’avez pas eu l’occasion de le voir, foncez sur youtube ! Il y a aussi un making-off très sympathique.

Je ne vais pas faire cet article sur ce clip, mais sur un film sorti l’année dernière sur Netflix, le 13 avril 2018, et signé Eléonor Pourriat. En effet, avant le personnage de Raphaël dans Mon Inconnue de Hugo Gelin, sorti le 3 avril 2019, c’est celui de Damien joué par Vincent Elbaz, qui se retrouve dans un monde parallèle, dans une France matriarcale. Je spoile, mais le point commun des hommes de ces deux film est de se retrouver dans un monde parallèle, car ils ont été odieux avec une ou plusieurs femmes.

Nous argumentons souvent le podcast « Sorociné », dans lequel je participe, en expliquant que tout film réalisé par une femme n’est pas forcement féministe, mais ici c’est le cas. C’est un film féministe, réalisé par une femme et qui casse les codes, soit plusieurs bonnes raisons de vous en parler dans cet article.

Ce film est la version longue du court-métrage Majorité opprimée réalisé en 2010, par Éléonore Pourriat. En voici le résumé dans l’article de Thomas Messias «  »Je ne suis pas un homme facile »: la domination féminine, et puis quoi encore? » écrit pour Slate.fr, le 13 avril 2018 :

« Majorité opprimée raconte une journée presque ordinaire de la vie de Pierre (Pierre Bénézit), un homme comme les autres. Pierre croise une joggeuse torse nu qui le complimente, dépose son enfant chez l’aide paternelle, se fait siffler dans la rue, subit une agression de la part d’une bande de femmes, est accueilli sans délicatesse par la police lorsqu’il souhaite déposer plainte, subit les foudres d’une épouse lui reprochant sa tenue aguicheuse –tongs, short, chemise légèrement entrouverte. »

Soit toutes sortes de situations que nous pouvons vivre en tant que femmes. Selon le même article, le court-métrage a été vu presque neuf millions de fois et sept cent mille fois pour la version avec sous-titre anglais. Le film quant à lui est sorti sur Netflix dans 190 pays. Dans cette version, Damien se réveille dans un monde matriarcale et tombe amoureux d’une écrivaine croqueuse d’homme, Alexandra Lamour, qui va se jouer de lui. Cette histoire peut ressembler à beaucoup de films connus où un homme, aimant prendre du bon temps, se sert du talent d’une jeune femme. Noter le vocabulaire utiliser de manière complètement consciente, montrant déjà une différence de traitement sur la sexualité féminine et masculine. Il ne faut pas s’attendre à une histoire complètement originale. En effet, le scénario est classique : un couple se rencontre, se tourne autour, s’aime, se déchire, pour de nouveau se retrouver. Pourtant, ce qui est intéressant ici est l’inversion de la domination. C’est souvent les hommes qui mènent la danse dans les scénarios que je décris, ici c’est la femme. Eléonor Pourriat réalise donc une œuvre où l’effet miroir entre la société patriarcale et matriarcal est un des aspects les plus important du film.

Les différentes situations vécues par le personnage peuvent ressembler à un catalogue, mais elles reflètent bien les réalités vécues. Toujours dans le même article Thomas Messias écrit :

« La peur quasi-permanente, la sensation d’être un morceau de viande, l’injonction à sourire et à se montrer disponible: la quantité d’aberrations qu’Éléonore Pourriat parvient à pointer du doigt en si peu de temps donnerait presque la nausée. ».

Quant à la journaliste Arièle Bonte, elle liste d’autres éléments, dans son article « « Je ne suis pas un homme facile » : 4 raisons de voir ce film sur Netflix », écrit pour RTLGirl, le 5 mai 2018 :

« Quand Damien perd connaissance, ce sont « les pompières » qui viennent le chercher. Le cimetière du Père-Lachaise n’existe plus et a laissé place à la Mère-Lachaise. Dans la bibliothèque d’Alexandra, les noms des grands écrivains de la littérature française ont tous été féminisés tandis qu’au poker, les Reines l’emportent sur les Rois. Les hommes portent quant à eux le voile et les seins sont devenus un symbole de pouvoir que les femmes ne cachent pas. »

Voici d’autres exemples de scènes où l’inversions de rôles ou de propos grossissent encore plus les traits des situations problématiques. Au début du film, Damien se moque d’une de ses collègues pendant une réunion de projet. Déjà que le dit projet est assez dérangeant, il ne l’a laisse pas s’exprimer et la drague ouvertement. Il ne comprends pas que ce genre de situation puisse mettre une femme non consentante très mal à l’aise. Le lendemain, suite à son choc sur la tête, il retourne à son travail comme de rien n’était. En arrivant, il découvre une entreprise dirigée par des femmes, qui le matent et le sifflent à cause de son tee-shirt blanc très légèrement transparent. Puis, il est convoqué par sa cheffe d’entreprise. C’est la femme qu’il avait ridiculisé. Elle lui annonce que son projet n’est pas retenu, et il est horrifié par le projet qu’elle propose. Projet qui n’est que la version féminisée de ce qu’il proposait. Il est encore plus mal à l’aise quand elle lui propose de lui faire un cunnilingus pour que son projet soit accepté. En résumé, il se retrouve en position de victime d’une société dirigée par des femmes peu scrupuleuses et qui font des avances déplacées. Soit exactement l’entreprise que lui-même dirigeait dans sa vraie vie.

La deuxième scène dont je souhaite vous parlez est celle où Damien arrive chez Alexandra. Cette dernière apparaît quelques minutes avant dans le film seins nus en train d’écrire son roman. Éléonore Pourriat se confie sur cette scène à Cheek Magasine dans l’article «  »Je ne suis pas un homme facile » : la réalisatrice Eléonor Pourriat inverse les genres et tape juste. » du 13 avril 2018, les propos sont recueillis par Julia Tissier :

« Quand mon personnage féminin principal écrit torse nu chez elle, ce qui me plaît, c’est le trouble que ça provoque. On ne voit jamais ça au cinéma, ça nous renvoie plutôt à une autre image qu’on voit davantage: celle de l’homme qui écrit seul chez lui torse nu. Dans le film, l’actrice Marie-Sophie Ferdane est très belle, très sensuelle mais pas seulement, elle est également puissante. Habituellement, lorsqu’on voit une femme nue dans des films plus traditionnels, elle est sexy mais pas puissante. J’ai aimé changer ça avec une image qui prend le contrepied des représentations des femmes véhiculées par le cinéma. ». 

Ainsi, quand il arrive à son appartement-bureau, il la rencontre la chemise ouverte, comme s’il était d’accord pour voir son corps. De la part d’Alexandra c’est une marque de supériorité, du style : « je suis la patronne, je t’impose ce que je veux. ». Ensuite, elle laisse à peine Damien s’exprimer, le flatte alors qu’il en a pas envie, lui demande de faire son café et le laisse en plan sans indication de travail, encore une fois elle cherche à montrer qu’elle est la patronne. Cette scène peut sembler bizarre, mais c’est exactement de cette manière que peuvent se comporter certains patrons. Ne pas reconnaître chez leurs employé.e.s leurs qualifications, faire des remarques sur les tenues vestimentaires ou sur le physique qui n’ont pas lieu d’être, et affubler de petits noms de manière condescendante.

Pour finir, je veux parler d’une troisième scène courte, mais qui m’a marquée. Damien est dans un café avec le fils de son ami. Il sent que ce dernier ne va pas bien et le fait parler. L’adolescent lui explique qu’il est amoureux d’une fille, mais que cette dernière l’a coincé dans les toilettes et lui a ordonné de, je cite : « la lécher ». En tant que femme, je comprends, et vous aussi lectrice.s et j’espère lecteur.s, où est le problème. Pourtant, Damien est le parfait exemple montrant que la culture du viol perdure encore en France. Il lui dit en s’énervant à moitié d’oublier la demoiselle, d’oublier cette histoire et il ne comprends pas qu’il n’est pas pu sortir de cette situation sans exécuter les ordres de la jeune fille. Il tient exactement le genre de propos qu’il ne faut pas tenir, j’en suis persuadée, à une personne – femme et homme- victime de viol ou d’agression sexuelle.

Ces exemples de scènes, analysées dans l’ordre chronologique du film, montrent bien que le scénario va crescendo dans le sexisme, les propos violent et la violence elle-même. En effet, après avoir dit à l’adolescent de ne pas s’en faire, Damien va lui-même être victime d’une tentative de viol par des femmes dans un café. Dans cette scène, nous voyons bien que les autres femmes du café ne réagissent pas face à ce qui se passe. Certes, la tenancière du bar appelle ses amies, mais ne cherche pas à appeler la police, car je cite encore « elle ne veut pas d’ennuis ».

Je ne vous spoile pas la fin du film au cas où vous ne l’auriez pas encore vu, mais j’espère que cet article vous aura donné envie de le visionner. Je vous disais au début que je trouvais ce film féministe. La réalisatrice le dit elle-même dans l’article de Cheek magasine :

« Oui, on peut le dire! (Rires.) D’ailleurs, il serait temps que ce soit un mot que l’on utilise sans problème. Mon film est un film engagé, politique, féministe, et tout ça n’empêche pas qu’il soit drôle. »

Je vous invite aussi à consulter les articles que je cite tout au long de mon analyse. Ils sont riches et permettent d’approfondir d’autres aspects du film dont je ne parle pas ou peu. Je vous conseille aussi de regarder The mask you live in, documentaire américain de Jennifer Siebel Newsom, sur les masculinités toxiques et expliquant pourquoi les garçons peuvent avoir tels ou tels comportements.

Aussi d’écouter le podcast de Charlotte Bienaimé « Un podcast à soi » est plus particulièrement « Sexisme ordinaire en milieu tempéré ».

Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire mon article jusqu’au bout. A très bientôt !

Source image: allociné, TV5 Monde et sens critique.

Toulouse

J’ai pu profiter de la ville de Toulouse pendant le mois de juillet 2019. Il faisait très chaud, mais il n’y avait pas trop de monde, ainsi ce n’était pas non plus désagréable. Il faut seulement avoir une bonne bouteille d’eau, de quoi grignoter en cas de coup de mou, et faire des petites pauses. Je vais d’ailleurs vous proposer quelques endroits sympas pour se poser dans la ville rose. Je n’ai pas pris de photo au lac de la ramée à Tournefeuille, mais je vous conseille cet endroit très étendu où il est possible de se poser tranquillement, même un dimanche de juillet. A part pour la première partie, je ne m’étendrais pas trop dans les mots, car parfois, les images parlent d’elles-mêmes.

La patisserie LOMA.

Je suis obligée de commencer par cela, car sinon je ne pourrai plus mettre les pieds dans cette ville… 😉 Blague à part, cette jeune enseigne toulousaine est dirigée par ma cousine et son mari. Ils ont ouvert en juin 2019, et après avoir pris quelques jours de vacances bien méritez, -ils ont d’abord chercher le lieu, l’ont complètement rénové, ont chercher les partenaires, ils ont pas chômés quoi- ils ouvriront de nouveau la boutique pour septembre. Je vous met l’adresse à la fin de cette partie, mais sachez qu’elle se trouve non loin des carmes, à côté de la place des Salins et du palais de justice.

Pour la petite histoire, ma cousine est française et son mari est québécois. Ils se sont connus à Guayaquil en Equateur. Après avoir fait leurs armes au Québec, ils ont décidés d’ouvrir une pâtisserie française dans leur ville de rencontre en Equateur. Puis, ils ont décidés de tenter l’aventure en France. Ils ont jetés leur dévolu sur la ville rose.

Dans une démarche de consommation saine et du respect des produits, leurs matières premières sont bio, comme la farine qu’ils font venir de la région. Ils gardent aussi des produits de leur première boutique, avec un chocolat bio venu d’Equateur. Leur torréfacteur @Hayuco_coffee, fait la promesse de respecter les grandes traditions en important des grains de petits producteurs d’amérique latine. J’ai d’ailleurs dégusté un très bon café péruvien de leur enseigne. Je vous laisse avec les photos des produits de ce jour de juillet où j’ai pris mon appareil. J’espère que cela vous donnera envie d’y faire un tour si vous êtes de la région ou pour quelques que temps sur place !

LOMA patisserie, 3 rue de la fonderie, 31000 Toulouse. Vous pouvez les suivre sur facebook et instagram: @loma.patisserie.

Autour de la patisserie LOMA

Le palais de Justice

Station Palais de Justice

Le musée d’histoire naturelle et ses jardins.

Station Palais de Justice

https://www.museum.toulouse.fr/

Les parcs et jardins

Les trois jardins suivants sont proches de la station de Palais de Justice.

Le jardin des plantes

Le grand rond

Le jardin royal

Le jardin japonais

Proche de la station Compa Caffarelli

Les bords de la Garonne

Vue du quai Lucien Lombard

Le capitole

Station Capitol

Eglise Saint-Sernin et ses alentours

Station Jeanne D’Arc ou bien marcher depuis le Capitol par la rue du Taur.

La piscine Nakache

Station Palais de Justice et prendre par l’îlot de Banlève et avenue du Grand Ramier.

https://www.guide-piscine.fr/haute-garonne/piscine-alfred-nakache-a-toulouse-134_P

La rue Gramat

Station Compans Caffarelli

Je vous conseille de faire un minimum attention car cette rue n’est pas dans le « meilleur quartier » de Toulouse. En effet, une personne semblait nous guetter au bout de la rue.

Magasin Imagineres

17 rue sainte Ursule 31000 Toulouse

Station Capitol ou Esquirol

https://www.imagineres.fr/

J’espère que ces photographies de Toulouse vous ont donné envie de visiter cette ville. Je vous conseille un séjour de trois jours pour profiter des différents aspects de la ville. Une semaine n’est pas forcement nécessaire, sauf si vous pouvez vous déplacer facilement au alentour.

J’attends vos retours, surtout si vous venez de cette ville ou que vous la connaissez bien !

Consommer mieux

Pour éclaircir tout de suite l’idée de cet article, je ne suis pas une pro du zéro-déchet, je mange de la viande et la société de consommation, bien qu’elle ait énormément de dérive, est une société qui me procure beaucoup d’avantages: comme le cinéma à volonté, les voyages en avions à l’autre bout du monde, les virées dans des parcs d’attractions et un large choix de nourriture toute l’année. Pourtant, je me rends de plus en plus compte, que je peux changer certaines habitudes sans forcement que cela perturbe mon quotidien. Pour certaines pratiques, cela demande seulement de prendre le coup de main et d’arriver à être régulié.ère. Vous comprendrez mieux avec la suite de cet article. Je vous parlerai de vêtements, de produits de toilettes, de nourriture et de geste du quotidien (et bah oui … cinéma ET quotidien, alors autant rendre un peu hommage à la seconde partie du titre 😀 ). Pour finir, cette introduction sachez que je n’ai aucun partenariat avec les marques que je vais citer !

Cuisine:

Je vais commencer par vous parler de la cuisine, et notamment de ma manière de cuisiner. Comme je l’expliquais plus haut, je mange de la viande, mais j’essaye maintenant de ne plus acheter de viande dans les supers marchés. Pour cela, je vais régulièrement au marché dans la ville proche de chez moi (marché Victor Hugo de Montrouge pour les connaisseurs et connaisseuses) et j’achète la viande là bas. Nous payons souvent à deux, donc dans les mois où nous y allons souvent, je dois dépenser 50 euros. Il faut donc trouver un bon boucher avec un bon rapport qualité/prix pour manger correctement de la viande en mon sens. Sinon, quand je ne mange pas avec mon compagnon, je m’essaye aux plats végétariens.

Pour cela, j’achète EN VRAC des amandes, des noix de cajous, du sésame, des pois chiches, des lentilles… Avec ces ingrédients, il est possible de faire entre autre: des nouilles sautées avec des courgettes, des poivrons, du maïs, des noix de cajous/sésame/amande et sauce soja, ou encore du riz, des lentilles, des pois chiche, avec de la sauce curry.

Pour le vrac, je vous conseille d’aller voir dans les magasins bio qui fleurissent un peu partout, de comparer les prix au kilo et de vous demander si vous avez confiance en ce magasin bio. Je précise en vrac car pour moi cette idée permet déjà la réduction du plastique, les magasins ayant souvent des pochettes en papier recyclé pour se servir. Sinon, il est surement possible de prendre ses propres sachets en tissus. Pareil pour le marché, privilégiez un sac à dos solide, un cabas roulant et des sacs de courses déjà utilisés au paravent, ou encore les totes bags pour les fruits, les légumes, le pain, les viennoiseries. Toutes ces techniques sont utiles aussi en super marché.

Si vous appréciez peu cuisiner ou si vous courrez après le temps, je vous propose la solution suivante: investissez dans des boites en plastiques, et préparé vos plats en plus grosses quantités, notamment grâce à des féculents peu cher comme les pâtes, la semoule et le riz. Cela vous permet de moins cuisiner dans la semaine ou d’aller vous acheter un énième sandwich et d’économiser. Voilà pour la cuisine !

La salle de bain:

La salle de bain est le lieu où je m’essaye le plus au zéro déchet, et cela grâce à plusieurs techniques et objets. Je vous indiquerai les marques chez lesquelles je me fournis. Tout d’abord, je prends maintenant des cotons réutilisables lavable en machine ou à la main. J’ en ai en coton bio de la marque Ethiketal (bon là j’avoue c’est la marque de ma cousine, donc elle m’a fait plaisir dans ma première commande haha). Elle a crée sa marque cette année -2019- et a déjà fait quelques salons et ventes près de Annecy en Haute-Savoie. Vous pouvez la suivre sur instagram et facebook ! J’ai aussi craqué pour d’autres -en tisseu Oeko-Tex, pour le côté lavage- avec du tissue Disney, réalisé par une tatoueuse que je suis sur instagram @loupins_. Le prix des produits de toilettes réutilisables peuvent paraître cher sur le coup de manière générale, mais je pense que c’est effectivement vite amorti.

Pour rester dans le côté textile, j’utilise depuis peu des serviettes hygiéniques réutilisables. Je sais que tout le monde n’apprécie pas les serviettes hygiéniques ou la vue du sang, mais pour celles et ceux (et ouais, noël, anniversaire tout ça !) que cela intéresserait mes marques sont les suivantes: toujours ethiketal, mais aussi dans ma culotte. Encore une fois, il faut mettre un petit billet, mais cela évite d’acheter et jeter des tonnes de serviettes hygiéniques.

Pour éviter une nouvelle fois le plastique dans la salle de bain, il y a l’alternative des savons et shampoings solides. Pour cela je me rends dans les magasins Lush, qui propose énormément de produits pour les cheveux, le corps, le visage… Ils ne font pas de test sur les animaux (maintenant il faut compter sur leur bonne foi), ont plusieurs produits végans et leurs pots (sauf testeur, j’ai testé…) sont recyclables. Une autre solution est de tenter de faire ses propres produits. Je suis aller chez Aroma-Zone à Odéon (Paris), et j’ai pris une base de savon blanche à l’aloé vera qui permet de faire la méthode « Melt and Pour » (fondre et verser). Avec j’ai acheté des pastilles de cacao blanc, une mignonnette d’huile d’amande douce et une autre de noix du brésil. J’ajoute des huiles essentielles, comme de la lavande ou du romarin. Il faut faire fondre tous les ingrédients au bain marie et mettre la préparation dans des moules quelques heures au frigo. Avec la moitié de la boite de savon, j’en ai déjà réalisé une dizaine.

Les vêtements

Nous le savons à peu près toutes et tous, les vêtements font parti des objets qui polluent le plus, mais je comprends qu’il est compliqué de ne pas craquer de temps à autre. Je ne suis pas vraiment la mode, mais j’essaye d’être le plus possible présentable et de m’aimer quand je m’habille. Petite, j’avais très souvent les habits des membres de ma famille, je n’ai donc pas pris l’habitude de souvent faire les magasins. De plus, avant de les faire, je trie mon armoire, je regarde ce qui me manque vraiment, quelles couleurs iront le mieux avec le contenu de mon dressing. Cela m’évite de prendre des choses qui au final ne sont pas portables. En faisant du trie, j’évite au maximum de jeter et je donne à mon tour mes vêtements.

Attention, je ne dis pas qu’il faut tout le temps se séparer de ce qu’on a pas mis depuis trois mois. Il faut aussi laisser du temps à nos vêtements, qui sait, ils seront peut-être de nouveau dans la tendance dans six mois, ou alors ils trouveront une nouvelle jeunesse avec de nouveaux arrivants.

Maintenant que mon porte monnaie me le permet, j’essaye de regarder la qualité et non la quantité. C’est à dire que je fais en sorte de regarder plus précisément la composition et la manière dont les vêtements ont été fabriqués. Pour cela, je vous conseille deux marques que j’ai testé en 2018-2019: Meuf Paris et Titsup. Elles sont toutes les deux engagées que ce soit au niveau de la fabrication -produit et condition- qu’au niveau social.

Meuf Paris délivre des messages à la fois féministes et humoristiques. Vous avez pu l’apercevoir dans le clip « Balance ton quoi » de Angèle. Pour chaque achat un euro est reversé à La maison des femmes de Saint-Denis, qui accueille des femmes vulnérables ou victimes de violence. De plus, cette marque fait des accessoires comme des pin’s ou des chaussettes.

J’ai ce sweat et aussi un t-shirt rouge avec inscrit « Guerrière ».

Quant à Titsup, chaque achat permet de reverser un euro dans la recherche contre le cancer du sein. En effet, cette marque ce concentre sur les seins, leur libération et leur bien être, d’où les patchs. En plus, de ce t-shirt, j’en ai un gris avec des glaces, et un blanc avec des ananas. Cette marque fait aussi des sweats que je n’ai pas encore testé. Les collaborations qu’elles font sont vraiment intéressantes !

Ces deux marques sont jeunes et dynamiques, et ont un très bon sens du relationnel. J’ai déjà pu échanger quelques fois avec leurs équipes sur les réseaux sociaux. Pour élargir, toutes les marques que je cite dans cet article sont des marques où j’ai toujours eu des échanges rapides et cordiales avec les auteurs.

Pour revenir à Aroma-Zone et Lush, j’ai surtout des expériences en magasin. Chez Lush, les vendeurs/vendeuses sont très présent.e.s et à l’écoute. Il y a beaucoup plus de monde chez Aroma-Zone, mais leur site est très bien détaillé.

Pour terminer cette partie, vous pouvez aussi confectionner vos vêtements ou au moins les recoudre. Je n’ai pas encore d’exemples de confection, car je suis toujours en combat avec ma machine à coudre…

Pour finir, ce très long article, voici encore quelques idées:

  • continuer à être minutieux.ses dans le tri des déchets comme on nous l’apprends depuis tout petit,
  • débrancher la box internet si on part plus de trois jours de chez soi pour éviter de consommer pour rien et essayer d’alléger la facture,
  • faire le plus de possible de trajet à pied même si les transports au commun sont moins polluant que la voiture,
  • pour les pique-niques, prenez des verres en plastique de festival, des couverts de votre cuisine et des petits bols ou assiettes en plastique Ikéa (je sais encore du plastique, mais au moins celui là, il est lavable)
  • garder les bocaux en verre pour ranger ses produits de toilettes et ses produits en vrac.
  • pour la nature en générale, ne pas se servir dans les plantes.

Je dois maintenant continuer sur ma lancée, et ne pas m’éparpiller dans mes objectifs. Je vais en premier lieu, continuer les actions expliquées plus haut. J’espère que ceux sont déjà des détails qui peuvent faire changer les choses. Mes autres défïs ?

  • m’acheter une gourde.
  • trouver une solution pour ma machine à coudre
  • faire mes propres bougies
  • me procurer une ou deux plantes
  • et transmettre les bons gestes aux enfants que je vais avoir en classe pour l’année 2019-2020

Cet article vous paraît très/trop logique pour vous ? Tant mieux ! C’est que comme beaucoup de monde, vous essayez de mettre votre pierre pour sauver la planète.

Et vous, quelles sont vos gestes quotidiens, vos astuces, vos défis pour la suite ? N’hésitez pas à me répondre ici en commentaire, sur facebook et sur instagram !

Le mot de la fin ? Prenez des chats !

Détails

Vendredi 2 août 2019

Pendant le shooting (voir portrait) dédié à Alice aux pays des merveilles, j’ai pris quelques photographies à part que je vous présente ci-dessous.

Mardi 2 juillet 2019

« Ciel de poche », 2019. Teinture naturelle d’indigo sur lin. Le petit bout de ciel dans la poche réalisé par Olivia (voir portrait). Bientôt en vente sur son instagram ou son site internet.

6 décembre 2018

Petit Bébé

12 Novembre 2018

Mariage pakistanais

Street Art

Dans cet article vous fait découvrir les Street Art que je trouve dans Paris (et villes alentours) quand je vais en cours, au travail ou quand je me promène.

Paris 6ème

R3

Par l’artiste Misstic:

R8

Rue Mouffetard, Paris 5ème

R6

 Rue du Temple, Paris 4ème

Quartier de la Butte-aux-Cailles:

Les oeuvres de l’artiste: MISSTIC

Rue des archives et rue des rosiers:

Bord de Seine:

Paris 13ème:

Rue de Rivoli:

Avenue des Gobelins (13ème arrondissement):

Rue du plâtre (4ème arrondissement):

A côté de l’UGC Montparnasse (6ème arrondissement):

Rue de la Verrerie (4e arrondissement):

Donald Trump, croisement boulevard saint Michel et rue Saint Jacques:

Petit Alien, au dessus du magasin où je travail, croisement rue du Temple et rue Sainte-croix de la bretonnerie:

Pingouin, rue de la huchette, Paris 5ème:

Cactus, rue de la Bûcherie, Paris 5ème:

Très grand street-art sur la devanture du BHV homme rue de la Verrerie, 4ème arrondissement:

Sur la place de l’Hôtel de Ville de Paris, 4ème arrondissement:

Street Art repérer rue du Temple, Paris 4ème:

Ils se regroupent tous dans la même zone, au début de la rue du Temple, côté Hôtel de Ville. La photographie de David Bowie, est en réalité une affiche publicitaire.

Street Art photographié rue de la Lune près du métro Strasbourg-saint Denis, 2ème arrondissement.

Artiste (page instagram): combo_ck

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Street Art photographié non loin de la Comédie Française, 1er arrondissement.

L’artiste est le même que la photographie précédente.

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Street Art photographié rue Saint Anne, 1er arrondissement, près de l’Opéra Garnier.

Montrouge 92120, avenue de la République.

Artiste (instragramme): noty_aroz

Rue Mouffetard Paris 5ème.

Street Art aperçut derrière le musée George Pompidou, Paris 4ème arrondissement.

En prime, les clips des génériques des films « Alice au pays des merveilles »sortie en 2010 et interprété par Avril Lavigne et de  » Alice de l’autre côté du miroir » sortie en 2016 et interprété par Pink! . Cet avis n’engage que moi mais je trouve les clips beaucoup plus intéressant que ces nouvelles adaptations de Disney.

Toy Story 4

Réalisé par Josh Cooley, en salle le 26 juin 2019.

Est-ce que j’ai pensé que ce quatrième volet n’était pas nécessaire ? Oui ! Est-ce que je l’ai trouvé réussis et intéressant ? Oui ! Si vous aimez qu’un tant soit peu cette saga, je vous conseille de courir en salle à sa sortie, mercredi 26 juin 2019. Cela tombe bien nous serons en pleine canicule et les salles de cinéma sont très souvent ventilées. Je vais vous donner mon avis sur ce film en essayant de ne pas trop vous spoiler. Je précise que j’ai été le voir en français pour une fois, et non en VO. Je suis née la même année que la sortie du premier – ça claque hein- et je suis donc habitué aux voix françaises. Le doublage des nouveaux personnages est aussi très bons !

Comme à mon habitude, je vous inclus un résumé du film (allociné) :

Woody a toujours privilégié la joie et le bien-être de ses jeunes propriétaires – Andy puis Bonnie – et de ses compagnons, n’hésitant pas à prendre tous les risques pour eux, aussi inconsidérés soient-ils. L’arrivée de Forky un nouveau jouet qui ne veut pas en être un dans la chambre de Bonnie met toute la petite bande en émoi. C’est le début d’une grande aventure et d’un extraordinaire voyage pour Woody et ses amis. Le cowboy va découvrir à quel point le monde peut être vaste pour un jouet…

Pour moi et pour d’autres, la fin du troisième était suffisante, avec une belle fin logique et émouvante. Cela abordait déjà le passage à l’âge adulte, avec Andy qui rentre à l’université et donne ces jouets à Bonnie. Elle avait déjà rencontré Woody un peu plus tôt dans ce troisième film. Ce quatrième volet continue dans cette idée, mais en mettant sur le devant de la scène l’amitié et l’ amour qui évoluent lorsque nous grandissons. C’est une situation dans laquelle se trouvent les personnages pendant ce film.

Ils se questionnent aussi plus profondément sur ce que signifie : être un jouet pour enfant. Quels sont les critères qui peuvent aider à être, oui ou non, considéré comme un jouet. Les personnages n’ont pas tous la même définition, ce qui donne des belles scènes de dialogues et d’actions.

Pour rester avec les personnages, chaque film en apporte de nouveaux, surtout chez les jouets. Nous avons ici le retour de Bo la bergère et ses brebis BE-BOP-LOULA, mais aussi Fourchette, Gaby Gaby, Duke Kaboum, les inséparables Ducky et Bunny et j’en passe. Ils amènent tous des éléments importants pour le dénouement de l’histoire, et encore une fois des réflexions sur ce qu’est être un jouet. Les anciens personnages sont moins présents, mais ils ne sont pas pour autant oubliés, comme Buzz l’éclair et Jessie qui ont de bonnes scènes d’actions ou qui aident les autres personnages.

Les personnages féminins sont de mieux en mieux écrits, notamment avec BO et Gaby Gaby qui ont chacune une personnalité différente, et qui contrastent aussi avec les autres jouets féminins. Elles font toutes preuves de courages dans différents domaines, et sont prêtes à s’aider malgré leurs différents. Je suis contente d’avoir à l’écran des personnages féminins principaux et secondaires qui sont là pour faire avancer les actions et non pas juste rajouter une présence féminine pour des héros masculins.

Enfin, le scénario est porté par une image de synthèse qui challenge les prochains films d’animations. En effet, sortir des maisons et de l’école implique de nouvelles couleurs, de nouvelles ambiances et textures. Le fait de se retrouver dans un magasin d’occasions avec des poupées de cires et non de plastiques par exemple, demande déjà d’autres techniques d’animations, sauf si des experts me disent le contraire. Les lumières dites artificielles – venant d’ampoules- sont aussi très importantes notamment pour retranscrire l’ambiance nocturne de la fête foraine, comme vous pouvez le voir sur l’affiche en début d’article.

Pour finir, ma passion pour les films Disney-Pixar m’a donc poussé à aller voir ce film, qui passait en avant première dans les Gaumont-Pathé pour leur « Grande journée des enfants ». J’en ressort contente, car encore une fois le scénario et les traitements des personnages sont bons. Cela finit sur une fin émouvante et ouverte, qui donne de l’espoir pour tous nos personnages. Maintenant, que j’ai pu visionner ce bijou d’animation, j’attends de voir la nouvelle version du Roi Lion.

En attendant, on se retrouve « Vers l’infini et au delà ».

 

Crédit: allociné, youtube.

Grease

Le cinéma fête cette année les quarante ans du film Grease, réalisé par Randal Kleiser et sorti en juin 1978. Il est sorti le 3 octobre 1978 en France. À cette occasion, les cinémas Gaumont-Pathé et l’association Tapage projetaient ce film pour la fête de la musique, le jeudi 21 juin 2018. Adorant ce dernier, je ne voulais pas manquer l’occasion de le visionner sur grand écran. L’oeuvre est encore plus impressionnante, notamment pendant les scènes de chorégraphies. Les scènes de danse sont superbes et la musique est à la fois chantée par les personnages principaux, par un orchestre rock ou par les juke-box.

Randal Kleiser, adapte la comédie musicale de Broadway du même nom avec Olivia Newton-John aka Sandy et John Travolta aka Danny, qui ont respectivement trente ans et vingt-quatre ans à l’époque du tournage. Ce dernier a joué dans la version de Broadway et avait cartonné dans La fièvre du samedi soir. Olivia Newton-John avait déjà joué dans un film et sortie des albums.

Les personnages nous livrent une histoire d’amour dans un décors fantasmé des années cinquante, avec des bals rock’n’roll, des courses de voitures, des drive-in, et des Diners aux couleurs acidulées. Cet amour de fin d’adolescence, à la Roméo et Juliette ou West side story, sert selon moi de base à beaucoup de film de notre époque. Je peux prendre l’exemple de High School Musical, où Troy et Gabriella se rencontrent aussi en vacances avant de se retrouver dans le même lycée.

J’apprécie dans Grease les thèmes abordés par Randal Kleiser. Tout d’abord,le réalisateur ne filme pas son époque, mais comme je le disais les années cinquante. De plus, Randal Kleiser, ne s’arrête pas aux personnages principaux, et nous permet aussi de nous identifier aux personnages secondaires. L’identification ne se fait pas au niveau du comportement. Il est stéréotypés et plus vraiment en adéquation avec notre époque. Elle se fait par les épreuves que vivent ses personnages. Nous observons les guerres de gang entre les T.Birds et les Sorpions, les jalousies et tromperies entre les différents couples, les problèmes rencontrés par Frenchy avec son école d’esthétique et Rizzo qui a peur de se retrouver enceinte.

La fin du film me laisse toujours perplexe. Même avec le recul des années et des visionnages, je n’arrive pas à savoir si Sandy change seulement pour se faire accepter, ce qui est bien dommage, ou elle fait tomber son masque comme elle le chante quelques minutes avant.

Pour finir, je ne crois pas en théorie avançant que Sandy serait morte noyé et que tout le film serait un rêve. La fin ressemble au reste du film avec des scènes sortant de l’ordinaire et fantasmé. Avec l’envol de la voiture et l’adieu aux amis, je vois plutôt une métaphore du passage à l’âge adulte.

Un trailer pour ceux qui n’ont jamais vu le film.

Sources: Allociné, Youtube.

Charlotte a 17 ans.

Réalisé par Sophie Lorain, sorti le 12 juin 2019.

Tout commence avec un flyers à la sortie du film Dark-Phoénix (pas fou au passage) et le podcast Mansplaining (qui lui est très bien) où Thomas Messias s’étend sur ce film pour parler du slut-shaming. Le slut-shaming est l’idée de « couvrir de honte » une femme considérée comme une salope, car elle n’a pas un comportement sexuel qui rentre dans les normes de la société.

C’est justement de cela dont parle ce film Québécois. Voici le résumé que vous pouvez trouver dans le dossier de presse, de la boite de distribution Les Valseurs :

« Après sa première rupture, Charlotte pense que sa vie est foutue… Foutue, jusqu’à ce qu’elle trouve un petit boulot dans un magasin de jouets, plein de vendeurs aussi charmants qu’accueillants. On y travaille un peu, on s’y amuse beaucoup. Charlotte se laisse prendre au jeu et enchaîne les histoires sans lendemain. Mais le qu’en-dira-t-on la rattrape. Un garçon qui collectionne les filles, c’est ok. Une fille… Et si on dépassait enfin tout ça ? Charlotte a un plan. »

Elle allait réaliser « la fiche parfaite », jusqu’à ce qu’on lui fasse remarquer le soir Halloween que si elle couche avec un autre de ses collègues, elle aurait fait le tour des jeunes hommes qui travaillent dans le magasin. Elle est mortifiée, et se juge elle-même, avant que n’importe qui d’autres filles comme garçons n’aient vraiment émis de jugement. Le mois de novembre arrive et les garçons décident de faire la Movember. Ils se laissent pousser la moustache pour récolter des fond pour sensibiliser sur les maladies masculines, comme le cancer de la prostate. Charlotte va choisir l’abstinence pour récolter des fonds pour les singes en voie d’extinction.

Je sais que la méthode de la grève du sexe fait débat, et cela donne aussi lieu à des discussions dans le film. Pour Charlotte, le but est de reprendre le contrôle sur sa sexualité, éviter qu’on la traite de « salope dans le mauvais sens du terme » et d’arrêter d’être dépendante affective comme elle dit.

Cela pose ainsi énormément de questions sur la manière dont la sexualité féminine est perçue dans les sociétés patriarcales. Comme le dit le résumé, un mec qui fait « la fiche parfaite » c’est bien vu, pourtant gare à la demoiselle qui ferait la même chose. Le film montre une certaine sororité entre les jeunes filles, notamment entre Charlotte, Aube et Mégane, qui sont amies d’enfance. Elles vont la suivre dans cette idée d’abstinence et embrigader les filles du magasins. Elles vont aussi prendre du recul sur leurs propos pour ne pas mettre à mal leurs amitiés. En effet, le film montre aussi le regard que des filles peuvent porter sur les personnes du même genre Certains garçons, avec qui elle a couché, étaient plus ou moins en couple avec d’autres filles du magasins qui le prenne très mal. Ces regards ne font qu’aggraver la situation et renforcer les stéréotypes masculins et féminins. Cela m’interroge aussi sur qu’est ce « qu’une salope dans le bon sens du terme », qui est d’ailleurs le titre du film en anglais. Je pense que le titre est ironique, mais en dehors de ce contexte, cela range pour moi, encore une fois les filles dans les cases de la bonne et mauvaise sexualité.

D’un autre côté, la réalisatrice Sophie Lorain a décidé de montrer des jeunes hommes qui cherchent à comprendre ces jeunes filles et prêt à essayer de se remettre en cause. Elle s’exprime dans le dossier de presse de la manière suivante :

« Entourer Charlotte de gars plus positifs déplaçait le combat. Ce n’est pas Charlotte VS les gars. C’est Charlotte VS la pression sociale qui demande aux filles d’être toujours parfaitement séduisantes mais sages, et de maintenir cet équilibre mystérieux et déconnecté. Il est là le combat. Les gars sont aussi victimes de pression sociale à un autre niveau. On ne voulait pas s’acharner sur eux. ».

Je trouve cette manière d’écrire bienvenue dans une société où les hommes doivent s’interroger sur les pressions qu’ils subissent aussi pour que la société puisse avancer et devenir égalitaire, notamment ici au niveau de la sexualité chez les adolescent.e.s. Je vous invite à lire l’interview du dossier qui amène d’autres sujets tous aussi intéressant.

La manière dont l’histoire est portée à l’écran, en dehors du scénario et des questions qu’il pose, très intéressante. Tout d’abord, le film est dans un très beau noir et blanc, qui pour moi va permettre de nous focaliser vraiment sur les personnages et non pas sur des détails du décors. La réalisatrice le dit elle-même :

« Tout le monde sait qu’une grande surface où l’on vend des jouets n’est qu’une orgie de couleurs primaires ce qui aurait eu pour eet de diluer la présence des trois filles dans l’environnement visuel et surtout de distraire le public du dialogue. C’est un film très verbeux et les dialogues de Catherine sont vrais, vifs et drôles. Je voulais que cette parole soit entendue. ».

Les scènes où Charlotte a des rapports sexuels sont assez furtives et pudiques. C’est le sujet du film, mais la réalisatrice n’en fait pas un spectacle. Enfin, et là cela relève plus du plan culturel et langagier, voir un film en québécois permet de se familiariser avec leur manière de parler et leurs expressions. De plus, le scénario amène beaucoup de références culturels, comme la chanson de « Carmen » chanter par Maria Callas. Aussi

Ainsi, je vous conseille vraiment d’aller voir ce film pour son sujet très important dans le contexte actuel où les combats féministes sont toujours présents. La scénariste confirme d’ailleurs que ce film est bien un film féministe. Si ce n’est pas des sujets qui vous touchent, l’aspect cinématographique mérite aussi le détour.

Crédit:

Les valseurs

Allociné

Youtube

#Female pleasure

#plaisir féminin

Female pleasure affiche

Réalisé par Barbara Miller et en salle le 1er mai 2019.

Barbara Miller

« Sous nos contrées, selon une étude récente du Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes (HCE), une fille de 13 ans sur deux et une fille de 15 ans sur 4 ne sait pas qu’elle a un clitoris. Et 83% des filles et 68% des garçons de 3ème et 4ème, ne connaissent pas la fonction de ce dernier. »

Voici un extrait de la présentation du puissant documentaire #Female pleasure, sur le site officiel du film.

La réalisatrice Barbara Miller suit des femmes de différentes origines pour retracer leur combat actuel contre le patriarcat, cité dans le film comme « la religion mondiale ». La religion est d’ailleurs un gros point de ce documentaire, qu’elle soit chrétienne, juive, musulmane ou bouddhiste. Derrière l’horreur des récit, nous avons l’espoir d’un monde nouveau où les hommes et les femmes sont sur un pied d’égalité, où le plaisir féminin est aussi important que le plaisir masculin. Avant de vous décrire ces cinq femmes, je vais d’abord vous expliquer pourquoi j’ai aimé ce documentaire.

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Tout d’abord, j’attends de ce genre cinématographique qu’il m’apprenne des choses et c’est le cas ici. J’ai pu élargir ma culture générale au niveau de la religion, de la santé et des cultures locales. En effet, les femmes sont japonaise, somalienne, américaine, indienne et allemande. Ensuite, ce type de documentaire est fait pour éveiller ou réveiller les consciences. Les sujets ici sont tellement graves, qu’il n’est pas possible de ressortir de la séance sans réfléchir à la société et à sa place dans cette dernière. Je me suis dit, une nouvelle fois, que malgré les limites de sa société, je suis chanceuse et fière d’être née et de vivre en France. Certes, l’espace urbain n’est toujours pas un terrain complètement sécurisé pour les femmes, mais il l’est déjà beaucoup plus qu’en Inde, comme nous l’explique la jeune femme originaire et habitant dans ce pays.

Bien sûr, je me suis intéressée et déplacée pour ce film, car se sont déjà des sujets qui me touchent. Beaucoup trop de jeunes filles et de femmes ne sont toujours pas propriétaire de leur corps, et qui ne s’est jamais regardé dans la glace un matin en se trouvant trop petite, trop grande, trop maigre, trop grosse, trop de fesses, pas assez de fesses, trop de seins, pas assez de seins. Le film commence avec des images pour moi dérangeante et très contrastée. Soit des femmes dénudées ou alors extrêmement couvertes, mais dans les deux cas dans une situation de soumission. Attention, certaines filles et femmes décident consciemment de se dévoiler, de se sexualiser ou alors de se couvrir, et j’en suis totalement consciente. J’ai déjà moi-même fait des photographies dévoilant des parties de mon corps, mais c’est moi qui choisissais lesquelles, comment, où le shooting était fait et avec qui. Les photographes étaient toujours des femmes. C’est aussi une manière de se réapproprier son corps. À contrario, certaines femmes se battent pour vivre leur religion de manière plus libérée. Par exemple de pouvoir porter le voile sans être jugé, notamment que les gens pensent qu’elle est soumise. Il y a d’ailleurs une très belle reprise de la chanson Balance ton quoi de Angèle -que je vous conseille aussi- par Molem Sister qui revendique le port du voile.

DeborahPour continuer avec la religion, une des première femme présentée est Deborah Feldman. Elle est née à Brooklyn -New-york- dans le quartier juif hassidique. Elle a été marié de force et contrainte d’avoir des rapports sexuels avec un homme. C’est donc un viol, car elle n’était pas du tout consentante. Elle a un fils avec cet homme là. Un jour, elle décide de partir de ce quartier et de cette communauté.  

Depuis la publication de son best-seller Unorthodox and Exodus , elle incarne un espoir pour nombre de femmes désireuses de s’affranchir de leurs communautés ultra-orthodoxes. 

Elle va, elle aussi, passer par la photographie pour s’émanciper. Son photographe est un homme qui a dû fuir l’Israël à cause de son homosexualité. Cela montre que leur religion n’accepte et ne respecte pas tout ce qui sort du cadre de l’homme hétérosexuel. Pendant sa séance photographie, elle va s’emparer d’un Talit, vêtement sacré destiné exclusivement aux hommes comme vous pouvez le voir sur la photographie.

Leyla

Puis, nous avons l’histoire de Leyla Hussein excisée quand elle n’était encore qu’une petite fille. Elle vient de Somalie un pays très pratiquant de la religion musulmane. Son combat est d’éradiquer cette barbarie. Son militantisme l’oblige à garder son adresse secrète pour éviter les attaques. Pourtant, cela ne l’arrête pas.

Aujourd’hui psychothérapeute, elle a notamment pris la parole devant les Nations Unies et le Parlement anglais, contribuant à changer le regard porté sur les jeunes filles mutilées ou à risque. 

Une de ses actions marquante dans le film est réalisée au près de jeunes hommes de la diaspora Somalienne notamment, à Londres, ville où elle réside. Leyla leur demande ce qu’ils pensent du sexe avant la mariage, de la sexualité féminine et de l’excision. Elle se rend compte d’une nombre d’idées préconçues qu’ils peuvent avoir. Suite à ces discussions, elle les amène dans une sorte de musée où elle a construit un vagin en pâte à modelé. Avec cette œuvre, elle leur explique les différents degrés d’excision qui existent. Pour cela, elle coupe et déchire à la cisaille : le clitoris, les petites lèvres et les grandes lèvres. Les jeunes hommes sont horrifiés. Ils comprennent enfin ce que subissent les femmes de leurs entourages.

En faisant cela, Leyla veut éclairer les hommes sur leurs comportements ou leurs passivités face à certains événements. Je suis totalement d’accord avec sa manière de procéder, car si les hommes ne voient pas la réalité en face, la cause des femmes ne pourra jamais avancer. Nous voyons ensuite qu’elle va discuter avec des hommes et des femmes dans des tribus du Kenya. Il est beau de voir les hommes qui prennent des initiatives pour lutter contre ce mal qui ronge le monde.

RodudenashikoDans ce documentaire, nous avons une autre version de moulage de vagin avec l’artiste japonaise Rokudenashiko.

Arrêtée et accusée d’obscénité, elle a risqué deux ans d’emprisonnement. Rokudenashiko prône avec véhémence l’acceptation de la représentation artistique du vagin, ainsi que la liberté dans son travail.

Dans le pays où, pour la fête de la fertilité, des pénis géants sont portés en triomphe, et où les mangas pédopornographiques foisonnent, l’artiste n’a pas le droit de s’exprimer autour de ces parties génitales. Ainsi, elle décide de mouler son vagin et de faire des petits paysages dessus, et de faire une modélisation 3D. Grâce à cette technologie, elle arrive à créer un canoë ayant la forme de son sexe. C’est suite à ces actions qu’elle va de voir répondre de ses actes devant le tribunal de Tokyo. Elle va être reconnus coupable d’avoir diffusé ces coordonnées vaginales sur internet.

Le Japon est un pays assez fascinant, et j’ai eu la chance de visiter Tokyo. Pourtant, je ne me verrai pas y vivre à cause de l’invisibilisation de la femme et de sa servitude. Une femme n’a pas besoin d’être complètement couverte de la tête au pied, ou cantonné à rester chez elle pour être soumise à un système patriarcal. Les femmes japonaises souffrent notamment dans le monde de l’entreprise où cela est très mal vue qu’elles soient enceintes. Pourtant, la famille les pousse à faire des enfants assez jeune.

DorisPour passer à un sujet beaucoup moins joyeux que le moulage de vagin dans un but artistique, nous apprenons le passé de Doris Wagner. Elle est violée à plusieurs reprises par un prêtre, alors qu’elle avait rejoint les Ordres pour devenir bonne sœur en Italie. Dorénavant,

Son objectif est d’établir la reconnaissance de la responsabilité et un changement des mentalités dans les instances supérieures de l’Église. 

Après plusieurs scandales sur la pédophilie au sein de l’Église catholique, très bien illustré par le film Grâce à Dieu de François Ozon sorti le 20 février 2019, c’est maintenant chez les bonnes sœurs que les langues commencent à se délier. Déjà que l’Église cherche à nier les scandales sur la pédophilie, elle est encore plus virulente face à cette nouvelle polémique qui enfle. Par exemple, la chaîne de télévision franco-allemande Arte a dû annulé le replay du documentaire Religieuses abusées. En effet, selon un article sur le site France Inter :

Ce documentaire devait être disponible en replay sur le site d’Arte jusqu’au 3 mai. Mais un prêtre allemand, qui n’est pas nommé dans le film, a estimé qu’il était reconnaissable : il a porté plainte en référé et le tribunal d’instance de Hambourg a ordonné à la chaîne franco-allemande de cesser la diffusion. 

Doris nous explique dans le documentaire que sa référente l’avait disputé, puis pardonné du pêché qu’elle avait commis. Encore une fois, c’est la victime qui est en tord. Aussi, elle raconte que durant l’audition au commissariat où elle a porté plainte, les commissaires n’ont pas accepté sa déposition, car il n’y a pas eu d’actes de violence ou d’usage d’armes. Pourtant, elle leur explique que dans les Ordres, les bonnes sœurs sont amenées petit à petit à un état de dépendance qui les rends vulnérable. Elles peuvent seulement penser à Jésus sous peine d’être accusé de ne pas être vierge d’esprit. Un point que je trouve important dans ce documentaire est que les différentes protagonistes ne disent pas qu’elles se sont complètement tournées de la religion, elles veulent pouvoir la pratiquer de manière plus sécurisée et avoir une vraie place dans leur culte et lieux de cultes. Plusieurs fois sont présentés des extraits de la Torah, de la Bible ou du Coran où les femmes sont décrites comme le mal. Il faut bien replacer le contexte où ces textes ont été écrits. Cela remonte à des centaines d’années et ils sont écrits par des hommes dans les sociétés déjà patriarcal. Ils ont été aussi recopiés par des hommes à des époques où le peuple ne savait pas lire. Ils sont maintenant interprétés par des hommes qui inculquent les principes détournés à des enfants. Ces derniers n’ont pas encore les moyens de prendre du recul sur ce qu’ils lisent ou entendent.

VithikaLa dernière femme dont nous suivons le parcours est Vithika Yadav. Elle dit elle-même que dans le pays du Kamasutra qui prône le plaisir, le plaisir féminin est complètement ignoré. Elle avance aussi que des politiciens ont ouvertement déclaré que le viol était acceptable, et que les hommes resteront toujours des hommes.

Dès son plus jeune âge, elle a appris à ne pas regarder un homme dans les yeux et à ne jamais sortir seule dans la rue. Toutes ces règles ne l’ont pourtant pas protégée de ce qui arrive chaque jour à la grande majorité des femmes indiennes : harcèlements et agressions sexuelles.

Malgré cela, elle décide de faire un mariage d’amour et de lutter pour un amour et une sexualité libérée dans son pays. Pour cela, elle créée une plate-forme numérique nommée Love Matters, pour permettre aux jeunes de se renseigner de manière sécurisée et avec les bonnes informations. De plus, elle milite dans la rue et met en place des performances pour alerter sur les attaques que subissent les femmes dans son pays.

Autour des sujets de l’émancipation des femmes en Inde, je ne peux que vous conseiller le petit documentaire Period. End of Sentence. (Les règles de notre liberté) de Rayka Zehtabchi, qui a reçu le prix du meilleur court-métrage aux Oscars 2019, et disponible sur Netflix. Les menstruations sont un sujet tabou en Inde, ce qui pose problème pour vivre normalement à cette période du mois. Les femmes doivent vivre recluses, car elles sont considérées comme impures. Elles doivent aussi très fréquemment arrêter l’école n’ayant pas les lieux nécessaires pour changer de protection.

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Selon un article de Télérama :

Il n’en fallait pas plus pour faire trembler de rage Melissa Berton, prof au lycée privé d’Oakwood à Los Angeles. En 2016, elle monte avec des élèves le Pad Project. Son but : récolter des fonds pour envoyer dans le village rural de Kathikhera, à 70 kilomètres à l’est New Delhi, une machine à fabriquer des serviettes hygiéniques bon marché et une réalisatrice, Rayka Zehtabchi, pour en revenir avec un documentaire. 

Les femmes des villages vont donc s’approprier petit à petit la machine et vendre leurs serviettes hygiéniques à bas prix pour permettre aux femmes de tout simplement vivre pendant leurs règles. Je vous conseille aussi de voir le film Déesses indiennes en colère de Pan Nalin, qui revient sur les questions de sexualité féminine et de violence faîte aux femmes.

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Vous l’aurez compris à travers ce très long article, j’ai vraiment apprécié le documentaire de Barbara Miller. Elle met à la fois en avant l’horreur que les femmes subissent, mais aussi les combats qu’elles mènent avec l’espoir d’une meilleure vie pour nos générations et les générations à venir. Je n’ai pas pu m’empêcher de vous mettre beaucoup de référence, mais cela prouve que les combats menées par ces femmes ne sont pas isolés, et que nous pouvons toutes et tous, à nos échelles et nos capacités respectives, faire changer les mentalités.

Les citations sans références viennent du site officiel de #female pleasure.

Crédit photos: site officiel #female pleasure, allociné

Crédit vidéo: Youtube