Interview de Flavie, du groupe « Flavie et les garçons ».

En lançant ma page instagram @elle.s.projet, j’ai souhaité donner la parole à des femmes de ma génération qui ont décider de s’investir dans le monde de la culture. Rien de mieux que la musique pour démarrer un nouveau projet. Je vous propose donc l’interview de Flavie, que j’ai déjà eu l’occasion de voir sur scène, et dont la volonté et l’énergie était débordante.

Bonne lecture et n’hésitez pas à nous suivre sur instagram et à partager notre travail !


Parle-nous de ton parcours; scolaire, professionnel :

J’ai passé un bac économique et social, puis je suis entrée en licence de droit à La Sorbonne. Je suis actuellement en deuxième année. J’ai toujours été bonne élève à l’école, certainement parce que je suis très curieuse. Depuis la fin du lycée, j’alterne entre études de droit et musique. Ce qui n’est pas tous les jours évident car ces deux projets demandent énormément d’investissement mais je sais que le travail finit toujours par payer.

Comment et pourquoi le groupe « Flavie et les garçons » a vu le jour?

Le groupe a vu le jour car j’étais arrivé au bout de ce que j’étais capable de faire seule. J’avais besoin de musiciens pour réellement habiller mes textes et mes mélodies. Aujourd’hui le groupe existe uniquement sur scène mais la production artistique se fait uniquement entre mon guitariste / producteur et moi même.

Peux-tu me parler des clips « ANA » et « Ne me touche pas » ?

« ANA » est mon premier titre, auquel on a ajouté un clip. C’était un titre qui me tenait particulièrement à cœur, car c’est réellement pour moi le passage d’une passion à un travail avec une équipe. C’était un tournage avec toute une équipe de production, ce qui était millimétré et vraiment riche. A l’inverse le clip de « Ne me touche pas » a été réalisé par un ami, en petit comité avec toutes les galères qui s’y rapportent mais se fut également une expérience inédite et enrichissante. L’idée de « Ne me touche pas » était réellement de mettre des paroles « crues » sur une musique énergique.

Comment s’est passé l’enregistrement de votre chanson « Lettre d’amour » ?

« Lettres d’amour » est notre dernier single, on a totalement changé de mode opératoire. Après un premier EP sur lequel on avait passé beaucoup de temps, on a eu besoin d’évoluer sur la manière de travailler. Du coup, on a passé une journée assis face au bureau, à écrire des paroles, faire une instrumentale et enregistrer, tout en s’amusant. C’est un morceau qu’on a enregistré dans la légèreté contrairement au premier EP qui traitait de thématiques beaucoup plus lourdes. Donc concrètement « Lettres d’amour » a mis une journée à voir le jour contrairement au premier EP, qui lui, a mis deux ans.

Cette chanson est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement !

Qu‘elles sont tes inspirations musicales, et/ou inspirations en générale ?

J’ai une vraie admiration pour Amy Winehouse, et Lady Gaga. J’aime les femmes puissantes et écorchées. Je m’inspire beaucoup des musiques d’autrefois, quand on entendait encore de vrais instruments … Pour écrire c’est simplement la vie et ce que j’ai la chance, parfois la mal chance, d’expérimenter, qui m’inspirent. Au niveau des sonorités de mes morceaux, je laisse mon musicien assez libre, vu qu’on se connait bien, il sait exactement ce que je peux en attendre.

Pourquoi, selon toi, est-il important qu’il y ait des femmes dans le milieu de la culture ?

Tout simplement parce que la culture est censée nous représenter et que jusqu’à preuve du contraire on est pas mal de femmes sur cette terre. Plus sérieusement, je suis vraiment heureuse que les femmes soient aujourd’hui beaucoup plus mises en avant qu’avant. Mais je suis sure qu’on peut encore faire mieux ! C’est important de se sentir représentée pour se retrouver dans ces projets culturels et élargir nos horizons.

Comment vois-tu notre place dans les années à venir et le monde de la culture en général ?

J’ai bon espoir que les choses s’équilibrent réellement dans les années à venir et qu’une femme ai autant sa place qu’un homme dans le milieu de la culture, mais aussi dans tous les milieux qui l’intéresseront. J’ai l’impression, un peu navrante, qu’on perd de notre culture à l’air d’une hyper connexion, de tous, à des profils idéalistes. On est un peu tous devenu des produits, ce que je trouve regrettable. J’aime l’idée qu’on soit tous des pièces uniques. J’aimerais énormément que les gens utilisent les réseaux pour partager des choses qui leur sont propres et pas uniquement pour regarder combien de followers ou combien la vie des autres est « plus intéressante ».


Nous vous remercions chaleureusement d’avoir lu cette interview jusqu’au bout. N’hésitez pas à aller sur la page instagram de @flavie.lesgarcons et d’écouter leurs morceaux !