Mes films du mois d’août 2018

Je vous propose avec un peu de retard, les films visionnés au mois d’août 2018. Je pense que je vais rester sur ce mode de fonctionnement, car même si mon mémoire est rendu, je prépare un concours pour 2019.

La forme de ces articles va sûrement évoluer un peu. Je vais ici, non plus procéder par points, mais essayer de développer un ou deux aspects du film que j’ai plus particulièrement apprécié.

Mission : Impossible

Fallout

Film réalisé par Christopher McQuarrie et sorti le 1er août

Tom Cruise (Ethan Hunt dans le film) nous offre, encore une fois, un très bon film d’actions qui nous laisse en haleine. Ces actions vont toujours plus loin et toujours plus haut, sans mauvais jeux de mot. Nous pouvons retenir les sauts entre les immeubles, les cascades en hélicoptères et l’instant fatidique où Ethan Hunt est prêt à tomber dans le précipice.

Autre point qui ajoute du suspense est le scénario. Ce dernier est complexe, peut-être même un peu plus que les précédents. L’arrivée de nouveaux personnages et le retour d’anciens nous fait douter pendant quelques minutes de la véritable psychologie des personnages principaux.

Le film peu semblé amener une fin proche de la saga avec les retrouvailles de certains personnages, mais il n’en reste pas moins intéressant et spectaculaire, référence à la longue course poursuite dans les rues de Paris.

My Lady

Film réalisé par Richard Eyre et sorti le 1 août.

Emma Thompson (Fiona May dans le film) nous propose le parcours bouleversant d’une juge et de son client.

Les relations humaines vont être le cœur de ce film. Le réalisateur veut nous montrer à quel point elles peuvent être complexes, que ce soit dans la vie de famille ou au travail. Fiona May voit son couple se déchirer par un manque de communication, qui peut-être dû à son travail d’avocat qui lui vole tout son temps. De plus, elle perd le contrôle dans la relation qu’elle tisse avec un de ces clients qui est atteint d’un cancer.

Dans ce film, nous trouvons aussi les relations avec la religion et la manière dont elle régie une famille ou un mode de vie. Ici, le patient de Fiona fait partie des témoins de Jéhovah et refuse la transfusion. Elle essaye le raisonner, ainsi que ses parents pour aller à l’encontre de leur croyance qui pourrait coûter une vie.

Ce film montre bien les difficultés de faire la part des choses entre la religion, la justice et l’amour.

Mary Shelley

Film réalisé par Haifaa Al Mansour et sorti 8 août.

Nous sommes en 1841 et la futur Mary Shelly (Elle Fanning) à 16 ans. Elle passe ses journées à écrire sur la tombe de sa mère, elle aussi écrivaine. Elle tombe amoureuse de monsieur Shelley et va voir son monde basculer.

Mary Shelley est féministe à sa manière, car propre aux enjeux de son époque. Elle ne souhaite pas être dirigé par un homme, être son objet domestique ou sexuel. Elle va connaître et devoir assumer des situations qui vont la rendre plus forte et la conforter dans l’idée qu’elle n’a pas besoin d’être sous la coupe d’un homme pour réussir. En effet, elle veut publier son roman, mais les éditeurs refusent qu’elle le signe de son nom.

En plus de nous éclairer sur le thème de son célèbre roman Frankenstein, ce biopic sur Mary Shelley nous expose la place de la femme au Royaume-Uni à la fin du dix-neuvième siècle qui permet de comprendre d’où sont parti, entre autres, les combats féministes

Neuilly sa mère, sa mère

Film réalisé Gabriel Julien-Laferrière et sorti le 8 août.

Cette suite du film Neuilly sa mère, sortie en 2009, est plutôt bien réussi sans pour autant être mon film de l’année. Cette fois-ci, c’est Charles De Chazelle (Jérémy Denesty) qui doit aller habiter chez son cousin Sami (Samy Seghir) qui vit maintenant à Nanterre dans la cité des Picassos.

Nous retrouvons les personnages hauts en couleur du premier film et l’humour est de nouveau au rendez-vous. C’est un humour qui joue sur des faits d’actualité, que ce soit sur la politique ou la vie dans les cités. Comme dans le premier, le décalage des cultures va être un déclencheur de blagues, sans être pour autant moralisateur.

Les acteurs et les personnages ayant à peu près mon âge dans le premier et dans ce nouveau film, il est agréable de trouver des points d’identifications dans leur vie quotidienne ou sentimentale. De plus, le film se centre en partie sur la question de l’élévation sociale. Sami se bat pour prouver que les jeunes de cité peuvent faire de grandes études, car il passe ses examens de fin d’études à Science Politique Paris. Son cousin Charles cherche à conquérir à sa manière la mairie de Nanterre.

Sans être une ode à la nouvelle génération,  ce film semble montrer qu’avec de la détermination, il est possible de dépasser les clichés et de se faire accepter dans un monde qui nous semblait interdit.

Dectective Dee:

La légende des Rois Célestes

Film réalisé par Tsui Hark et sorti le 8 août.

Je n’ai pas vraiment l’habitude de ce genre de film, mais la séance n’a pas été trop désagréable. Détective Dee revient dans un quatrième film, où il doit faire face à une organisation secrète contrôlant les esprits.

Le scénario est bien mené et les scènes d’actions étaient à la hauteur de mes attentes. C’est un film en costume qui nous en met pleins les yeux. Les seuls points négatifs sont le manque de luminosité partiel qui enlève de la qualité à certains plans. De plus, le film à été tourné pour de la 3D, ce qui rend les effets spéciaux peu agréable à regarder sans les lunettes.

En tout cas, ce film m’a donné envie de regarder les précédents pour mieux saisir les subtilités du scénario et des relations entre les personnages.

BlacKkKlansman:

j’ai infiltré le Ku Klux Klan

Film réalisé par Spike Lee et sorti le 22 août.

Il fait partie des films que j’attendais le plus en 2018, et je pense qu’il va faire partie de mon top 10. Deux policiers vont infiltrer le Ku Klux Klan dans les années 70, le bémol l’un des deux est afro-américain.

Que dire de ce film a part qu’il regroupe un bon nombre de caractéristiques qui me font aimer le cinéma. La photographie est très travaillée pour nous plonger dans l’esthétique des années 70. Spike Lee ne s’encombre pas de détail inutile ce qui donne des plans clairs et se concentrant sur les dialogues ou actions entre les personnages.

Le montage renforce aussi le ton dramatique de certaines scènes, comme pendant le discours d’un des leaders du Black Power où Spike Lee fait insérer les visages des spectateurs pour plus d’intensité. Il nous propose aussi un long passage de montage alterné (quand deux scènes se déroulent au même moment dans deux lieux différents) entre le groupe des militants Afro-américains et le Ku Klux Klan, pour montrer l’horreur des propos et des actions de ces derniers.

Spike Lee nous offre un film encore trop encré dans l’actualité en touchant au social, au politique et au féminisme. Le film regorge de scènes humoristiques, mais la fin ne vous laissera sans doute pas de marbre.

Le monde est à toi

Film réalisé par Romain Gavras et sorti le 15 août

Honnêtement, quand j’ai visionné la bande-annonce, cela ne m’avait pas vraiment emballé. Pourtant, j’ai décidé d’écouter les avis de mes proches et j’ai mis de côté mon scepticisme. J’ai bien fait, car j’ai été très agréablement surprise par cette oeuvre.

Les personnages sont plus fous les uns que les autres et portés par de très bons acteurs de « l’ancienne » et « la nouvelle » génération. Nous voyons par exemple la jeune et talentueuse Oulaya Amamra ( Divine ) donner la réplique à Vincent Cassel et Isabelle Adjani qu’on ne présente plus.

Enfoncés dans des affaires de drogues ou de vols à l’étalage, nous voyons défiler une série de personnages dont la vie ne les a pas épargnés. Ils sont plus tristes les uns que les uns. C’est vraiment cela que j’ai ressenti en sortant de la séance. La tristesse de la vie des personnages, les rendant faibles et manipulables. La fin du film peut paraître une libération pour certains d’entre eux, mais ils ne semblent pas réussir à sortir d’une vie qui, en réalité, n’apprécie pas.